La dévaluation réactive : « Si je ne t’aime pas, tu as tort »

La dévaluation réactive, si je ne t'aime pas, tu as tort

Retrouvez l’épisode 18 du podcast Les Biais Dans Le Plat sur Spotify, Amazon Prime, Deezer.

Bienvenue dans Les Biais Dans Le Plat, le podcast qui vous aide à décoder les biais cachés qui influencent notre perception, nos choix et nos interactions.

Introduction : Quand l’émetteur compte plus que le message

Vous est-il déjà arrivé de rejeter une idée uniquement parce qu’elle venait de quelqu’un que vous n’aimez pas ?

Aujourd’hui dans les biais dans le plat, je vais vous parler du biais de dévaluation réactive et de comment il nous affectent tous au risque de laisser filer la bonne idée

Qu’est-ce que la dévaluation réactive ?

La dévaluation réactive est ce mécanisme psychologique qui nous pousse à rejeter systématiquement une idée en fonction de la personne qui l’exprime plutôt que sur la valeur intrinsèque de l’idée elle-même.

Ce biais repose sur plusieurs phénomènes cognitifs :

  1. Le biais d’ancrage émotionnel 
  2. Le biais de confirmation 
  3. L’heuristique d’affect 

Comment la dévaluation réactive impacte notre quotidien ?

Dans le milieu professionnel :

  • Un collaborateur que l’on perçoit comme « arrogant » peut proposer une solution géniale, mais elle sera rejetée d’emblée.

En politique et en société :

  • Si une personnalité politique que nous n’aimons pas propose une réforme, nous aurons tendance à la rejeter sans même analyser son contenu.

Dans nos relations personnelles :

  • « Ah non, si c’est lui qui me donne un conseil, c’est que ça ne vaut rien ! »

Comment dépasser ce biais ?

Bonne nouvelle : nous ne sommes pas condamnés à fonctionner ainsi. Voici quelques astuces pour éviter la dévaluation réactive :

  1. Dissocier le message de l’émetteur
    • Si quelqu’un d’autre avait formulé cette idée, comment la jugerais-je ?
  2. Pratiquer la curiosité cognitive
    • Cherchez systématiquement un point positif dans ce que dit une personne que vous n’appréciez pas.
  3. Accepter l’inconfort intellectuel de la remise en question
  4. Encourager une culture du dialogue

Conclusion : L’ouverture d’esprit, un superpouvoir

La dévaluation réactive est un piège puissant, mais en prendre conscience, c’est déjà s’en libérer.

La prochaine fois que vous aurez envie de balayer une idée d’un revers de main juste parce qu’elle vient d’une personne que vous n’aimez pas… prenez une seconde pour réfléchir. Peut-être qu’elle mérite votre attention, après tout.

Et vous ? Vous êtes-vous déjà surpris à rejeter une idée juste à cause de son auteur ? 

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Et souvenez-vous : le meilleur antidote aux biais, c’est la curiosité. À très bientôt !

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4 commentaires sur « La dévaluation réactive : « Si je ne t’aime pas, tu as tort » »

  1. Merci pour ce podcast sur la dévaluation réactive. C’est un réflexe qui peut nous empêcher de voir la vraie valeur de certaine idée. En restant ouvert et curieux, on peut éviter ce piège et découvrir des idées géniales, même si elles viennent de personnes différentes . C’est un rappel important pour favoriser des conversations enrichissantes et ouvertes à tous .

  2. Merci Sophie pour ce nouvel article éclairant. Il m’a fait réfléchir à tellement de situations où ce biais m’a inconsciemment influencée… C’est fou comme on peut rejeter une idée simplement parce qu’elle vient d’une personne avec qui on est en désaccord ou qu’on n’apprécie pas. Je me rends compte à quel point cela peut fermer la porte à des discussions enrichissantes ou des réflexions intéressantes. Merci encore pour ce partage.

  3. Ah oui, j’ai vécu une situation comme ça quand j’étais représentante de parents d’élèves. Dans une réunion maire adjoint de la scolarité/représentants de profs/représentants de parents d’élèves, j’ai émis une idée que le maire adjoint, qui ne me portait pas dans son cœur, a tout de suite rejeté. Quelques minutes plus tard, une autre parent d’élèves (d’une association concurrente à la mienne) a dit la même chose que moi (formulé différemment), et il l’a tout de suite encensée… ce qui n’a échappé à personne, notamment du côté des profs qui ne se sont pas gênés pour le faire remarqué. Le maire a fini par s’excuser. Trop drôle ! Merci pour cet article très clair, concernant ce biais 🙂

  4. Ton article met en lumière les mécanismes sous-jacents de cette forme subtile de manipulation émotionnelle. Tu aides à mieux comprendre comment cette dynamique toxique peut impacter nos interactions quotidiennes. Merci pour cette analyse qui nous pousse à réfléchir sur nos propres comportements et à cultiver des relations plus saines et authentiques

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