Les biais cognitifs et le passé : on enjolive

Les biais cognitifs qui enjolivent le passé

Retrouvez l’épisode 24 du podcast Les Biais Dans Le Plat sur Spotify, Apple Podcast, Amazon Music et Deezer.

Bienvenue dans Les Biais Dans Le Plat, le podcast qui vous aide à décoder les biais cachés qui influencent notre perception, nos choix et nos interactions.

Dans cet épisode, je vous explique les biais cognitifs qui parasitent notre rapport au passé. Ces filtres mentaux qui font qu’on idéalise certaines périodes, qu’on exagère des échecs, ou qu’on croit “avoir toujours su”, après coup.

Les quatre biais cognitifs qui déforment le passé

1. Le biais rétrospectif
Cette tendance à croire, après coup, que les événements étaient plus prévisibles qu’ils ne l’étaient réellement.

2. Le faux souvenir
La mémoire humaine est malléable. Elle ne photographie pas les faits. Elle les reconstruit.

3. La règle de l’apogée-fin (ou règle PIC/FIN)
Quand on repense à une expérience passée, ce n’est pas l’ensemble qu’on évalue. C’est le moment le plus intense émotionnellement… et la fin.

4. Le biais régressif
Ce biais nous pousse à croire que les choses reviennent toujours à une sorte de moyenne rassurante.

Pourquoi notre cerveau agit-il ainsi ? Et quelles conséquences ?

Notre cerveau n’aime pas le flou. Il veut des histoires simples. Des débuts, des milieux, des fins. De la causalité. De la logique.

Et comme notre passé est un vaste terrain mouvant, il préfère le remodeler que de s’y perdre. Il arrange, il gomme, il complète.

Mais à force de réécrire, il déforme. 

Bref, un passé biaisé devient une boussole déréglée pour le présent.

Comment reprendre la main sur notre mémoire ?

Heureusement, il existe des leviers concrets pour neutraliser l’effet de ces biais.

1. Écrire
Pas un journal intime, mais des faits : noter ce qu’on pense, ce qu’on ressent, ce qu’on fait. Il pourra être relu quelques mois plus tard pour agir comme un miroir fidèle

2. Croiser les versions
Quand un souvenir revient, en parler à quelqu’un qui l’a vécu avec nous.

3. Interroger nos récits intérieurs avec objectivité

c’est le meilleur moyen de combattre le biais rétrospectif !

4. Évaluer globalement
Ne pas se fier uniquement à la fin ou au pic émotionnel. 

Ces pratiques simples permettent de réduire l’impact émotionnel de nos souvenirs, de les remettre en contexte… et de faire de notre passé un appui plutôt qu’un poids.

Conclusion : Le passé ne ment pas toujours mais il improvise 

Il sélectionne, enjolive, dramatise, simplifie.

Et c’est à nous de remettre de la nuance. De l’analyse. De la présence.

Dans le prochain épisode, justement, nous parlerons de ce présent qu’on croit vivre pleinement, mais que nos biais cognitifs filtrent, distordent et détournent — souvent sans qu’on s’en aperçoive.

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