Loi de Parkinson et loi de la futilité de parkinson

Loi de Parkinson : quand vos projets dérivent

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vos projets semblent toujours s’éterniser, même lorsque vous aviez prévu une date limite claire ? La loi de Parkinson nous l’explique : plus on alloue de temps à une tâche, plus elle finit par s’étirer et occuper tout ce temps. Cela peut paraître anodin, mais ses conséquences sont réelles : délais rallongés, dérive des budgets, frustration des équipes et perte d’énergie collective.

Dans cet article, je vous propose d’explorer en profondeur cette loi et ses dérivés, comme la loi de la futilité de Parkinson, qui nous pousse à passer un temps disproportionné sur des détails sans importance. Vous verrez pourquoi ces biais ne sont pas qu’une curiosité théorique : ils minent la performance, nourrissent la surcharge mentale et participent au climat d’épuisement qui fragilise tant d’organisations aujourd’hui.

Comment la loi de Parkinson s’invite dans nos journées

La loi de Parkinson, formulée par l’historien britannique Cyril Northcote Parkinson, énonce que « le travail s’étale de façon à occuper tout le temps disponible pour son achèvement ». Autrement dit, plus on donne de temps à une tâche, plus elle finit par occuper ce temps, qu’elle en ait besoin ou non.

En entreprise, on prévoit parfois des délais trop larges, pensant se donner du confort… et c’est tout le contraire qui se produit. Les tâches s’étirent, les réunions débordent, chacun perd le fil et la motivation. On remplit le temps « pour remplir » et l’on reporte l’essentiel. Au final, au lieu d’être un outil pour se protéger du stress, un planning trop large devient une machine à procrastiner collectivement.

La loi de la futilité de Parkinson renforce ce phénomène : plus un sujet est simple et accessible, plus on y consacre du temps, au détriment des décisions complexes et stratégiques. Résultat : le quotidien se remplit d’échanges stériles et d’actions secondaires, tandis que les vraies priorités attendent.

Les conséquences sur la performance et l’état d’esprit des équipes

Lorsqu’on laisse la loi de Parkinson régner, les équipes s’épuisent. La sensation de travailler dur sans avancer érode la confiance collective, crée des tensions et génère de la culpabilité. Chacun s’agite, mais le sentiment d’efficacité réelle disparaît peu à peu. À force, les collaborateurs se désengagent, doutent de la stratégie et des priorités, et l’ambiance générale se tend.

La loi de la futilité de Parkinson accentue encore cette dérive : on consacre du temps et de l’énergie à des sujets secondaires, laissant de côté les arbitrages essentiels. Petit à petit, les équipes perdent de vue le sens, l’engagement s’effrite et la frustration grandit.

4 actions pour s’en prémunir

  • Fixer des objectifs et délais clairs, même imparfaits.
  • Limiter le temps pour les détails, en cadrant les débats lors des réunions.
  • Prioriser les sujets à fort impact, même inconfortables.
  • Clôturer les discussions avec des décisions concrètes pour ne pas ressasser.

Comprendre la loi de Parkinson, c’est apprendre à reprendre la main sur notre temps et à redonner du sens à notre engagement collectif. Pour aller plus loin, je vous invite à écouter l’épisode 33 du podcast Les Biais Dans Le Plat, qui creuse ces biais et vous propose des clés pour avancer. Rendez-vous sur Spotify, Apple, Amazon ou Deezer.

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