Lever le biais d’auto-critique pour passer à l’action
Le perfectionnisme passe pour une qualité. Mais, lorsqu’il devient un frein à l’action, il se transforme en véritable piège. Femmes managers vous devez dire stop au perfectionnisme. Ne restez pas paralysées par des exigences excessives envers vous-mêmes, alimentées par des biais d’auto-critique et des croyances limitantes. Résultat ? Elles hésitent, doutent et s’épuisent au lieu d’agir avec confiance.
Voici 5 objections que les femmes managers s’imposent trop souvent… et comment y répondre efficacement !
1. « Je ne suis pas encore prête, je dois être 100% compétente avant de me lancer »
➡️ Le biais déclencheur : Le perfectionnisme et le syndrome de l’imposteur.
Les femmes ont tendance à sous-estimer leurs compétences et à attendre d’avoir une maîtrise totale avant d’agir. Contrairement aux hommes qui eux postulent à un poste avec seulement 60 % des compétences requises. Les stéréotypes de genre qui valorisent prudence et rigueur féminines renforce ce biais. Il rendent l’audace impossible.
✅ Passez en mode apprentissage : Personne ne maîtrise tout dès le départ. Lancez-vous et ajustez en cours de route.
✅ Appliquez la règle des 70 % : Si vous avez 70 % des compétences requises, c’est suffisant pour commencer et progresser en action.
✅ Rappelez-vous que les hommes postulent avec 60 % des compétences : Pourquoi pas vous ?
2. « Je vais échouer, et tout le monde s’en souviendra »
➡️ Le biais déclencheur : Le biais de négativité et la peur du regard des autres
Nous avons tendance à donner plus de poids aux échecs qu’aux réussites. À croire que les autres feront de même. La culture du jugement amplifie ce phénomène. Elle pèse souvent plus lourd sur les femmes. Elles sont soumises à des attentes de perfection plus strictes.
✅ Transformez vos erreurs en apprentissages : Chaque échec est une occasion d’apprendre et de progresser.
✅ Relativisez l’impact : Dans 6 mois, cet échec aura-t-il encore de l’importance ? Probablement pas.
✅ Inspirez-vous des parcours résilients : Oprah Winfrey, J.K. Rowling, Sheryl Sandberg… toutes ont surmonté des échecs avant de réussir.
3. « Si je demande de l’aide, on va penser que je ne suis pas à la hauteur »
➡️ Le biais déclencheur : Le biais de conformité et l’injonction à la perfection.
Les femmes managers peuvent hésiter à demander de l’aide. Elles craignent d’être perçues comme incompétentes. Or, la croyance qu’un leader doit tout maîtriser seul est un mythe. Les hommes osent davantage s’appuyer sur leur réseau et demander des conseils. Tandis que les femmes managers peuvent avoir du mal à dire stop au perfectionnisme. Elles ont l’impression qu’elles doivent prouver leur valeur par elles-mêmes.
✅ Voyez la demande d’aide comme une force : Les meilleurs leaders savent s’entourer et s’appuyer sur les autres.
✅ Inversez la perspective : Si une collègue vous demandait de l’aide, la jugeriez-vous incompétente ? Non, alors appliquez ce raisonnement à vous-même.
✅ Trouvez un mentor ou un réseau de soutien : S’entourer, c’est progresser plus vite et éviter l’isolement.
4. « Je dois tout gérer moi-même, sinon ça va mal tourner »
➡️ Le biais déclencheur : Le rôle de « protectrice » et la charge mentale.
Les femmes sont souvent socialisées dès l’enfance à prendre soin des autres et à gérer simultanément plusieurs responsabilités. Ce conditionnement se traduit en entreprise par une charge mentale accrue. Elles développent un sentiment d’obligation à tout gérer pour éviter que les choses ne s’effondrent.
✅ Apprenez à faire confiance : Vous n’êtes pas seule, et votre équipe est capable de prendre des initiatives.
✅ Déléguez de manière stratégique : Choisissez les tâches à fort impact. Laissez les autres gérer les responsabilités dont ils sont capable.
✅ Ne confondez pas responsabilité et sur-engagement : Votre rôle est d’accompagner, pas de tout porter sur vos épaules.
5. « Mes réussites ne sont pas si impressionnantes, je ne mérite pas cette reconnaissance »
➡️ Le biais déclencheur : Le biais d’auto-sabotage et la comparaison sociale.
Les femmes managers ont tendance à
minimiser leurs succès en les comparant aux accomplissements des autres. Elles attribuent leurs réussites à des facteurs externes (chance, circonstances favorables) plutôt qu’à leurs compétences et leurs efforts.
✅ Notez vos accomplissements : Gardez une trace de vos succès, même les plus petits, pour prendre conscience de votre progression.
✅ Accordez-vous du crédit : Prenez le temps de reconnaître et d’apprécier vos réussites sans les minimiser.
✅ Focalisez-vous sur votre progression : Mesurez vos avancées par rapport à votre propre parcours, plutôt que de vous comparer aux autres.
🚀 Conclusion : Osez agir, même imparfaitement ! Femmes et managers vous devez dire stop au perfectionnisme. Chaque fois que le doute s’installe, revenez à cette checklist et choisissez l’action plutôt que l’auto-critique. Vous n’avez pas besoin d’être parfaite pour être une excellente manager. Vous avez déjà tout ce qu’il faut pour avancer et réussir !
📚 Pour aller plus loin :
- Femmes et Managers : 3 clés pour sortir de la spirale du jugement
- Passer à l’action sans procrastiner : le guide ultime
- Femmes et syndrome de l’imposteur : Osez le succès
- Pourquoi nous avons du mal à reconnaître nos victoires
- Le syndrome de l’imposteur chez les femmes en entreprise
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Très bon article, tu mets vraiment en évidence les biais que j’ai au quotidien, notamment le biais de conformité et l’injonction à la perfection. Et ça aide vraiment à prendre du recul car c’est vraiment notre cerveau qui nous fait plus peur qu’autre chose en réalité et qui nous fait perdre en confiance
Article très intéressant ! Il est vrai que le perfectionnisme peut devenir un vrai frein à l’action, et pas seulement pour les femmes. J’aime particulièrement l’idée de la règle des 70 % : attendre d’être parfaitement prêt avant d’agir est souvent une illusion. Se lancer, apprendre en avançant et accepter que l’erreur fait partie du parcours sont des clés essentielles. Merci pour ces conseils concrets !
Ah que j’aurais voulu lire cet article avant mon burnout professionnel ! Merci pour cet article très juste, qui met le doigt pile là où il faut. J’espère qu’il permettra à certaines femmes d’avoir une prise de conscience salutaire avant d’être dans le mur, comme ce fut mon cas 🙂
J’avais lu que les femmes attendaient d’être 110% qualifiées pour postuler, alors que les hommes étaient plus ou moins autour de 70 %. Je pense que c’est représentatif !
Concernant le 3e biais, je l’ai vu souvent en entreprise… Tu as bien raison ! Et de mes propres managers femmes, j’en arrivais fréquemment à gérer le travail des autres car elles étaient elles-mêmes dans le 4e biais. Le pire, c’est que souvent, le 3e biais justifie le 4e ou inversement ! Un vrai serpent qui se mord la queue.
Merci pour ton article très éclairant !
Ton article tombe à pic. Je souhaite répondre à un appel d’offre et j’ai peur de ne pas savoir faire, pourtant j’ai les compétences pour la mission. Du coup, j’ai contacté 2 connaissances qui m’ont conforté et mon dit de me lancer et que je n’avais rien à perdre. Demain, j’envoie mon offre !