Les biais cognitifs qui occultent le présent

Biais cognitifs qui occultent le présent

Retrouvez l’épisode 25 du podcast Les Biais Dans Le Plat sur Spotify, Apple Podcast, Amazon Music et Deezer.

Bienvenue dans Les Biais Dans Le Plat, le podcast qui vous aide à décoder les biais cachés qui influencent notre perception, nos choix et nos interactions.

Aujourd’hui, je vous parle de ces biais cognitifs qui brouillent notre rapport au présent. Ceux qui nous empêchent d’habiter pleinement l’instant. Ceux qui nous poussent à voir ce qu’on veut voir… au lieu de ce qui est.

Quels sont les biais cognitifs qui nous éloignent du présent ?

Voici les trois principaux pièges cognitifs qui déforment notre rapport à l’instant :

1. Le biais de récence
Notre mémoire donne plus d’importance à ce qui vient de se passer. 

2. L’attention sélective
On croit voir tout ce qui se passe… alors qu’en fait, on ne capte que ce que notre cerveau a décidé de prioriser.

3. L’illusion de transparence
Ce biais nous fait croire que les autres voient ce que l’on ressent. Qu’ils perçoivent notre stress, notre inconfort, notre agacement.

Tous ces biais ont un point commun : ils colorent le présent, mais en lui ajoutant des filtres qui ne viennent pas de l’instant lui-même, mais de nos émotions, de nos attentes, ou de nos peurs.

Pourquoi notre cerveau réagit-il ainsi ?

Parce qu’il n’a pas été conçu pour contempler, mais pour anticiper. Notre cerveau est une machine à prédire, pas à savourer.

Le problème, c’est que cette stratégie crée des effets secondaires :

  • On interprète des signaux faibles comme des dangers.
  • On devient hyper-réactif.
  • On se déconnecte de ce qui est vraiment en train de se passer.

Comment retrouver un rapport plus juste à l’instant ?

Voici quelques leviers simples et puissants :

1. Nommer ce qui est là, maintenant.

Pas ce que je pense. Ce que je ressens.

2. Fractionner l’info pour contrer le biais de récence.

Cela permet de dézoomer et de rétablir une vision plus juste.

3. S’offrir de vraies pauses d’attention.

Pas des pauses écran. Des vraies pauses. Regarder par la fenêtre. Boire son café sans téléphone.

4. Se rappeler que les autres ne lisent pas dans nos pensées.

Ça aide à lâcher cette pression invisible… et à rester plus détendu dans l’instant.

Conclusion : Le présent est peut-être la chose la plus difficile à vivre pleinement.

Parce que tout, dans notre environnement et dans notre cerveau, nous pousse à le fuir : vers le passé, vers le futur, ou vers nos projections.

Mais c’est justement en comprenant ces mécanismes qu’on peut commencer à reprendre la main.
Pas pour être parfaitement “mindful” en permanence. Mais pour apprendre à être là… un peu plus souvent.

Dans le prochain épisode, nous irons encore plus loin dans notre rapport au temps en explorant les biais liés au futur :
Pourquoi anticipons-nous si mal et imaginons-nous des scénarios catastrophes ou idéalisés ? Pourquoi croyons-nous que “quand j’aurai ça, tout ira mieux” ?

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