Pensée de groupe : quand le consensus devient un piège

La pensée de groupe le piège du consensus

Retrouvez l’épisode 14 du podcast Les Biais dans le Plat sur Spotify, Amazon Music, Deezer

Bienvenue dans Les Biais Dans Le Plat, le podcast qui vous aide à décoder les biais cachés qui influencent notre perception, nos choix et nos interactions. 

Aujourd’hui, dans Les Biais Dans Le Plat, nous allons nous concentrer sur ce biais aussi récurrent que dangereux : la pensée de groupe. Ce mécanisme, véritable piège du consensus, influence nos réactions en fonction de notre désir d’appartenance, notre peur de la confrontation et parfois même notre besoin de validation sociale. Comment ? C’est ce que nous allons voir.

Qu’est-ce que la pensée de groupe – piège du consensus ?

La pensée de groupe, c’est ce moment où, dans une équipe, l’harmonie devient plus importante que la réflexion. Tout le monde s’accorde, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Pourquoi ? Parce qu’on préfère éviter les conflits, préserver le confort du consensus, ou parce qu’on se dit : « Si tout le monde est d’accord, c’est que je dois me tromper. »

La pensée de groupe peut mener à trois types de comportements problématiques :

  • La surestimation du groupe : On croit que le groupe ne peut pas se tromper.
  • La fermeture cognitive : On rejette toute opinion extérieure.
  • La pression à la conformité : Les voix dissidentes sont réduites au silence.

Pourquoi ça existe ?

La pensée de groupe repose sur plusieurs mécanismes psychologiques :

  1. Le besoin d’appartenance : Nous sommes des êtres sociaux. Être accepté dans un groupe est crucial pour notre cerveau, qui perçoit l’exclusion comme une menace.
  2. La peur du conflit : On préfère souvent éviter les désaccords, quitte à accepter des idées douteuses.
  3. Le biais de confirmation : Nous cherchons à valider nos croyances, et un groupe peut facilement renforcer cette tendance.

Outils pour contrer la pensée de groupe

Pour réduire l’impact de ce biais en entreprise, voici quelques pistes concrètes :

  1. Encourager le rôle d’avocat du diable : Nommez une personne chargée de remettre en question les idées du groupe.
  2. Promouvoir la diversité : Plus une équipe est variée, moins elle succombera à la pensée de groupe.
  3. Créer un espace psychologiquement sûr : Faites comprendre que les désaccords ne sont pas seulement acceptés, mais qu’ils sont essentiels.

Conclusion : la pensée de groupe, piège du consensus

La pensée de groupe est un piège subtil, mais elle peut être déjouée et maîtrisée. En favorisant la diversité, en accueillant les opinions divergentes et en valorisant l’analyse critique, nous pouvons créer des équipes plus performantes et des décisions plus éclairées.

Et vous, avez-vous déjà assisté à une décision que vous saviez mauvaise, mais que vous n’avez pas osé contester ? Que feriez-vous différemment aujourd’hui ?

En savoir plus : 

Si vous avez aimé l'article vous êtes libre de le partager

En savoir plus sur LES BIAIS DANS LE PLAT

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

2 commentaires sur « Pensée de groupe : quand le consensus devient un piège »

  1. En tant qu’ancien directeur d’école, il m’est arrivé (ponctuellement) de ne pas réussir à contrarier une mauvaise direction prise par une équipe, simplement parce que certains manipulateurs mettaient (parfois sans même en avoir conscience) une pression sur les autres participants. Au vu des enjeux et des rôles de chacun, je réalise que j’avais finalement plus de latitude pour intervenir lorsque j’étais moi-même un simple participant.

  2. Lorsqu’un sujet me tient à cœur ou aura des conséquences sur mon travail, je ne me souviens pas avoir participé à une réunion où j’ai laissé prendre une mauvaise décision.
    Un livre sur le sujet que je trouve super intéressant et que je recommande : Les décisions absurdes de Christian Morel. Il relate plusieurs cas réels (aviation, médecine, sport…) et site une étude qui montre qu’un groupe s’appuie sur « un leader » tacite que le groupe suit parce qu’il semble savoir ce qu’il fait. L’étude démontre qu’il suffirait qu’un seul membre du groupe s’exprime pour dire qu’il n’est pas d’accord avec le leader pour que d’autres membres du groupe se rallient à lui. Depuis, cela me motive encore plus à donner mon avis quand je ne suis pas d’accord avec une décision !
    Merci pour ce partage !

Laisser un commentaire