4 biais cognitifs qui nous rendent idiots malgré nous
Introduction : Pourquoi faisons-nous des choix absurdes ?
Bienvenue dans ce nouvel article de Les Biais Dans Le Plat. Aujourd’hui, j’explore aujourd’hui quatre biais cognitifs qui nous rendent idiots et qui influencent nos choix les plus absurdes. Aujourd’hui, on plonge dans le fascinant monde des biais qui nous piègent dans nos propres raisonnements, ces petites bizarreries du cerveau qui nous poussent à agir contre notre propre logique.
Vous est-il déjà arrivé de persister dans une méthode inefficace, tout simplement parce qu’elle a déjà fonctionné une fois ? Ou encore de vous sentir étrangement légitime à être désagréable, juste après avoir fait une bonne action ? Si oui, préparez-vous à reconnaître ces biais qui, disons-le, nous rendent idiots… malgré nous.
1. L’effet Semmelweis : Pourquoi on rejette les idées nouvelles (même les bonnes)
Qu’est-ce que c’est ?
Ce biais cognitif qui nous rend idiot nous pousse à rejeter une idée ou une innovation, même quand elle pourrait être clairement bénéfique. Le nom vient du docteur Ignace Semmelweis, qui a découvert au XIXe siècle que se laver les mains avant d’accoucher réduisait drastiquement les infections. Sa brillante idée ? Balayée par ses collègues, trop attachés à leurs vieilles habitudes.
Illustration du quotidien :
Vous travaillez avec une nouvelle application qui simplifie clairement vos tâches administratives. Mais votre collègue refuse de l’utiliser : « J’ai toujours fait mes rapports à la main, et ça marche très bien ! » Spoiler : non, ça ne marche pas si bien.
Moralité :
L’effet Semmelweis, ou l’art de s’accrocher à l’ancien par peur du nouveau. Le progrès ? Oui, mais pas dans ma routine.
Question pour vous :
Quelle innovation avez-vous un peu trop vite balayée avant de vous rendre compte qu’elle pouvait vraiment vous simplifier la vie ?
Ma réponse :
Je dois l’admettre, j’ai longtemps résisté à l’idée des outils de gestion numérique. « Pourquoi utiliser Trello ou Notion alors que mon carnet papier fonctionne très bien ? » Résultat : après avoir oublié une tâche essentielle et payé plein pot un produit que j’aurais pu avoir en promotion, j’ai fini par m’y mettre… et maintenant je ne peux plus m’en passer. Ignace Semmelweis aurait probablement applaudi.
2. L’effet de compensation morale : Pourquoi une bonne action nous rend insupportables
Qu’est-ce que c’est ?
Ce biais se manifeste lorsqu’une bonne action nous donne l’impression d’avoir accumulé des « points karma », que nous dépensons ensuite en comportements moins vertueux. Une espèce de permis moral.
Illustration du quotidien :
Après avoir couru 5 kilomètres, vous vous sentez tellement fier(e) que vous dévorez une pizza entière. Ou encore, après avoir aidé un ami à déménager, vous vous autorisez à ignorer tous ses appels pendant un mois.
Moralité :
L’effet de compensation morale, ou pourquoi « faire le bien » peut parfois mener… à faire n’importe quoi.
Question pour vous :
Avez-vous déjà utilisé une bonne action comme excuse pour une bêtise ? Soyez honnête : on est tous passés par là !
Ma réponse :
La semaine dernière, j’ai enfin rangé tout mon bureau, une tâche que je repoussais depuis des mois. Après m’être senti incroyablement vertueux, j’ai décidé que j’avais bien mérité une pause Netflix. Résultat : trois épisodes d’affilée et aucun travail terminé dans la journée. Comme quoi, faire une bonne action ne garantit pas qu’on enchaîne sur une autre…
3. L’effet du mot sur le bout de la langue : Quand votre cerveau joue à cache-cache
Qu’est-ce que c’est ?
Ce phénomène bien connu survient quand un mot ou une idée est juste là, dans un coin de votre esprit, mais refuse obstinément de sortir. Frustrant, n’est-ce pas ?
Illustration du quotidien :
Vous essayez désespérément de vous souvenir du titre d’un film : « Mais si, celui avec… avec… cet acteur là, tu sais, celui qui joue dans… euh… » Et bien sûr, le titre revient à 3 heures du matin, quand vous n’en avez plus besoin.
Moralité :
L’effet du mot sur le bout de la langue, ou pourquoi votre cerveau aime les drames inutiles.
Question pour vous :
Quel est le dernier mot ou nom que votre cerveau vous a fait « oublier » ? Partagez vos meilleures anecdotes, elles sont toujours drôles… après coup.
Ma réponse :
Ça m’arrive tout le temps ! L’autre jour, je devais parler d’un film culte et impossible de me souvenir du titre. Je me suis lancé dans une explication confuse : « Tu sais, c’est ce film avec l’acteur là, celui qui a joué dans… euh, bref, c’est super connu ! » Mon interlocuteur n’a jamais deviné. Trois heures plus tard, dans ma douche, j’ai crié : « Inception ! » Trop tard.
4. L’effet Einstellung : Persister dans l’erreur (parce que ça a marché une fois)
Qu’est-ce que c’est ?
L’effet Einstellung est l’un de ces biais cognitifs qui nous rendent idiots lorsqu’on persiste dans une mauvaise méthode. c’est notre tendance à utiliser une méthode connue, même quand une solution meilleure est disponible. Pourquoi ? Parce que notre cerveau adore la familiarité.
Illustration du quotidien :
Vous essayez d’ouvrir un bocal en forçant comme un acharné, alors qu’un simple coup de cuillère sous le couvercle ferait l’affaire. Mais non, vous persistez… et vous vous énervez !
Moralité :
L’effet Einstellung, ou pourquoi nos routines parfois absurdes nous empêchent de voir l’évidence.
Question pour vous :
Avez-vous une habitude ou une méthode que vous savez dépassée mais que vous continuez à utiliser ? Allez, avouez : on est entre nous.
Ma réponse :
Je suis une grande fan de recettes de cuisine, mais je dois avouer que j’ai souvent ce biais. Je fais toujours cuire mes pâtes avec le même temps et la même méthode, même si quelqu’un me dit qu’il existe une technique plus rapide ou plus savoureuse. « Si ça marche, pourquoi changer ? » Résultat : mes pâtes sont parfois trop cuites… mais je persiste ! Un vrai classique de l’effet Einstellung.
Conclusion : Les biais cognitifs, ces pièges du quotidien qui nous rendent idiots
Ces biais cognitifs qui nous rendent idiots ne sont pas une fatalité : en les reconnaissant, nous pouvons mieux comprendre nos comportements. Ces biais nous rappellent que même les cerveaux les plus brillants peuvent être irrationnels. L’essentiel, c’est d’en rire, d’en prendre conscience… et peut-être de s’améliorer un peu chaque jour.
Et vous ?
Lequel de ces biais vous parle le plus ? Partagez vos anecdotes : elles pourraient bien faire écho à celles de beaucoup d’entre nous.
Dans mon prochain article, j’explorerai des biais qui façonnent nos comportements collectifs et nos travers sociaux. Préparez-vous à découvrir l’effet Benjamin Franklin et d’autres surprises !
En savoir plus :
- 7 clés pour maîtriser votre communication contre biais et marées
- Votre cerveau vous mène en bateau – Chris Pavone
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super article très bien construit et dynamique ! Je ne savais pas que tous ces biais avaient un nom ! Pour ma part je pense que celui que je vis le plus c’est le mot sur le bout de la langue surtout comme toi pour des noms de films ou d’artistes.
Puis ce côté bonne action pour ensuite relâcher l’effort, je m’y retrouve aussi… surtout avec le sport suivi d’un bon brunch mais c’est aussi pour cela que j’en fait, me faire plaisir ! Au final pour moi c’est un peu une façon d’équilibrer le tout 🙂
Monnn dieuuu ! Je me reconnais dans touuuus tes exemples ! 🤣 Mais maintenant, je peux mettre des noms sur ces biais cognitifs. 😜 Merci pour ton article très intéressant qui permet aussi de prendre du recul.
Merci pour cet article 🙂. Je me suis reconnue dans pas mal de biais cognitif que tu énumères . Notamment l’effet Semmelweis( aussi avec Notion 😝) et bien sûr celui du mot sur le bout de la langue .
J’ai bien ri en lisant cet article et en reconnaissant certains comportements, passés ou actuels ! C’est tellement important d’en prendre conscience, pas pour se flageller (parce que si c’est là c’est bien pour une raison, notre survie en tant qu’espèce à la base) mais surtout pour pouvoir passer outre et faire un peu mieux !
Merci beaucoup pour cet article 🙂
Merci pour ton article très intéressant. C’est aussi incroyable comme j’ai du mal à trouver des exemples. Je veux commencer par l’effet Semmelweis. Je parle de mon côté de résistances au nouveau. Je sais que le mental a peur du nouveau et veux-nous en protéger. Cela m’arrive avec la technologie. L’excuse pourrait être que ce n’est pas de ma génération. Croyances sur croyances qui nous freinent dans notre développement. La compensation morale quand je fais un effort surtout quand j’apprends quelque chose de nouveau. Ou je prends un café ou autre chose. Mais je fais un break. J’ai appris de ce côté-là à mieux me respecter.
En ce qui concerne de L’effet Einstellung , je me retrouve surtout dans mes croyances. Mais la vie m’aide à les changer. Tu parles de pâtes et cela me fait souffrir vu que j’ai vécu 36 ans en Italie et là on apprend l’art des pâtes. Voyager aide à changer cet effet je te l’assure. hahaha!
Wahooo j adore et surtout je comprends mieux le refus de certaines choses qui a terme vont aider les autres grâce au biais cognitif de l’effet Semmelweis!
Ces biais devraient être enseignés à l’école et qu’on travaille tous dessus ! Merci, comme toujours tes articles sur les biais cognitifs sont excellents ! Ca nous remets en question et c’est une excellente chose !
Bonjour. Cet article est ultra intéressant ! J’adore apprendre sur le fonctionnement (parfois absurde) de notre cerveau !
Merci pour cet article aussi divertissant qu’intéressant ! Je peux maintenant mettre un nom sur tout ces biais où je me suis reconnu dans la plupart des exemples
J’ai subi l’effet Semmelweis dans mon entreprise actuelle. Des « vieux de la vieille » me disaient peu après mon arrivée « De toute façon, Ana, rien ne te convient dans notre entreprise, tu veux tout changer. »
Alors que le but était justement, d’explorer les process avec un oeil neuf !
Il est incroyable de voir à quel point ces distorsions de la pensée peuvent influencer notre vie quotidienne et nos décisions. Un grand merci pour ces révélations éclairantes qui nous aident à mieux comprendre notre propre psyché.
Merci Sophie pour cet article très intéressant.
J’étais loin de me douter que ces petites manies, comme ruminer lorsqu’on ne trouve pas le nom d’un acteur ou d’un film, portaient un nom, et encore moins que c’était un biais.
Parmi ceux que tu as cités, je me suis totalement retrouvé 😀
Cependant, les réflexions sur les raisons qui me poussent à avoir ces biais sont, selon moi, nécessaires pour s’améliorer.
Merci pour cet article nommant des reactions, actions, comportements et permet de poser de la conscience. A nous de nous auto observer…