Syndrome de l’imposteur : comprendre, reconnaître et dépasser ce mécanisme invisible
Vous pensez que vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Je vous propose de comprendre ses origines pour mieux le vaincre !
Apprenons à démasquer les biais inconscients et développons la performance en entreprise
Vous pensez que vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Je vous propose de comprendre ses origines pour mieux le vaincre !
« Apprécier le chemin, pas seulement la destination » ce n’est pas juste une posture intérieure. C’est aussi une organisation différente de sa vision du monde, de son temps, et de soi-même.
Dans l’article « Pourquoi est-il si difficile de reconnaître ses victoires ?« , je parlais de notre difficulté à faire pause, à célébrer, à observer tout ce qui a déjà été accompli.
Cette suite est une invitation à aller plus loin : apprendre à construire un chemin visible, structuré et habitable.
Comment réapprendre ce que notre « petit nous » n’a jamais su faire ?
Quand j’étais petite, j’étais incapable de rester en place après avoir fini une activité et j’ai l’impression que pour mes fils, la fin de l’activité n’était pas encore arrivée 😉
J’étais déjà dans le mouvement d’après, alors que le moment présent n’était même pas tout à fait terminé.
Et cette petite moi n’a pas disparu. J’ai simplement grandi. Elle s’est habillée d’ambition, de responsabilités, de to-do lists bien rangées. Elle est toujours là, juste plus discrète. Plus adulte dans sa manière de courir.
Nous sommes des versions adultes de cette impatience originelle. Il n’y a, en réalité, aucune surprise à ce que l’on peine à savourer ce que l’on est en train de vivre.
Et pourtant, cette agitation permanente laisse un goût d’inachevé. Une sensation étrange d’être toujours en chemin… sans jamais s’arrêter pour regarder le paysage.
Cela crée des tensions bien connues :
Et en miroir, des frustrations tenaces :
C’est un piège courant : croire qu’un jour, on ressentira enfin cette satisfaction profonde, cette sérénité stable, ce “ça y est”. Comme une ligne d’arrivée qui, une fois franchie, nous rendrait pleins.
Mais ce moment parfait, ce sommet tant attendu, existe rarement sous la forme qu’on imagine. On y arrive souvent fatigué. Pressé par le suivant. Ou déçu. Parce que l’instant en lui-même ne suffit jamais à combler les mois, voire les années, de tension accumulée.
Ce n’est pas une fatalité. C’est une habitude. Une manière de fonctionner que l’on peut questionner. Et transformer.
Et si apprendre à apprécier le chemin, pas seulement la destination, devenait un nouvel art de vivre professionnel ? Apprécier le chemin ne veut pas dire renoncer à la destination. Cela veut simplement dire habiter chaque étape, au lieu de la traverser en apnée.
Mais cela s’apprend. Et comme tout apprentissage, cela demande :
Cela commence peut-être par une question simple :
Et si je me permettais d’éprouver de la fierté en chemin, et pas seulement à l’arrivée ?
Cela continue par un geste minuscule : écrire et relire ce que l’on a déjà fait, au lieu de se projeter dans ce qu’il reste à accomplir.
Et cela se prolonge dans une posture de vie : ne plus attendre que tout soit fini pour se sentir bien.
Ce n’est pas un slogan de développement personnel. C’est un regard à transformer.
Parce que ce que nous apprenons pour nous-mêmes, nous le transmettons.
À nos enfants, nos proches et nos équipes.
Apprécier le chemin, c’est aussi leur montrer que la vie n’est pas qu’un enchaînement d’objectifs, mais un tissage de moments pleins. Que la réussite ne se mesure pas seulement à la hauteur des sommets atteints, mais à la manière dont on a habité chaque pas.
Apprécier le processus demande d’avoir une vision claire du cap et de ses étapes. Pas seulement un objectif lointain, mais une structuration de l’avancée.
Et pour ça, deux approches font leurs preuves depuis longtemps : les grosses pierres et le cercle d’influence.
J’ai déjà parlé de cette méthode dans l’article « Pourquoi est-il si difficile de reconnaître ses victoires ?« . Cette métaphore est classique. Un professeur présente à ses élèves un grand bocal vide, des grosses pierres, des petits graviers, du sable et de l’eau.
Si l’on commence par verser le sable, puis les graviers, les grosses pierres ne rentrent plus. Mais si l’on place d’abord les grosses pierres, tout le reste trouve naturellement sa place autour.
Dans notre quotidien, les grosses pierres représentent ce qui a réellement de la valeur : un temps de création, une pause pour respirer, un moment avec ses proches, un projet qui nous anime. Les graviers et le sable, ce sont les mails, les urgences d’autrui, les détails chronophages.
Ce que l’on oublie souvent, c’est que les grosses pierres ne sont pas que des objectifs finaux.
Ce sont aussi les étapes structurantes du chemin. Celles qu’il faut planifier, protéger, savourer.
Prendre le temps de les identifier, c’est déjà une forme d’engagement envers soi.
Et les placer dans l’agenda, c’est leur donner de la légitimité.
On ne savoure pas ce qu’on considère comme accessoire.
Cette méthode est un excellent point de départ pour apprécier le chemin, pas seulement la destination — en donnant du poids à chaque étape plutôt qu’à l’arrivée finale.
Objectif : aider les managers à identifier ce qui compte vraiment — pour eux et pour leur équipe — afin de structurer le temps autour des vraies priorités. La checklist des “grosses pierres” pour un manager : 1. Quelles sont mes grosses pierres cette semaine ? – Un temps de concentration non-négociable sur un dossier prioritaire ? – Une pause pour prendre de la hauteur ? – Une conversation essentielle avec un collaborateur ? – Un moment à préserver pour moi, hors contexte pro, mais indispensable à mon équilibre ? 2. Quelles sont les grosses pierres de mon équipe ? – Ai-je identifié les projets qui ont un réel impact, plutôt que ceux qui font juste du bruit ? – Ai-je pris le temps de reconnaître les efforts intermédiaires (et pas seulement les livrables) ? – Est-ce que mes collaborateurs ont des temps protégés pour avancer, et pas juste pour répondre aux urgences ? 3. Comment je planifie ces pierres dans l’agenda collectif ? – Ai-je fixé des créneaux pour ces priorités dans le planning hebdo ? – Est-ce que je montre l’exemple en bloquant ces temps dans mon agenda ? – Est-ce que j’en parle en réunion d’équipe pour donner du poids à cette approche ? 4. Qu’est-ce que je peux enlever ou alléger pour les laisser respirer ? – Réunions inutiles ? Suivis sur-détaillés ? – Est-ce que je laisse trop de place au sable, et pas assez aux vraies pierres ? BONUS : Demande à ton équipe “quelles sont vos grosses pierres cette semaine ?” Tu verras émerger une vision beaucoup plus claire — et souvent plus alignée — du travail à accomplir. |
Popularisée par Stephen Covey, cette approche consiste à distinguer ce qui est dans notre zone d’influence directe, de ce qui ne l’est pas. Revenir à ce qui dépend de nous, c’est une manière simple — mais puissante — d’apprécier le chemin, pas seulement la destination.
Beaucoup d’angoisse vient du fait que nous concentrons notre attention sur des éléments extérieurs : la reconnaissance, les résultats, les aléas.
Mais le chemin, lui, se construit dans le cercle d’influence : ce que je peux faire aujourd’hui, avec mes ressources, mon rythme, ma propre façon d’avancer.
Par exemple :
Changer de focale, c’est rendre visible ce que je peux savourer. Et ce que je peux nourrir. Pas seulement ce que je peux “atteindre”.
Objectif : distinguer ce sur quoi un manager peut vraiment agir, pour arrêter de s’épuiser sur des fronts qui ne dépendent pas (ou peu) de lui. | |
Le cercle d’influence du manager… pour lui-même : ✅ Ce qui dépend de moi : – Ma manière de communiquer. – Mon écoute, ma posture de soutien ou de contrôle. – Le cadre que je donne à l’équipe (règles du jeu, priorités, rythme). – Ma capacité à dire “non” ou à ralentir quand c’est nécessaire. – Mes feedbacks (fréquents, honnêtes, bienveillants). – Le climat émotionnel que je co-crée. ❌ Ce qui ne dépend pas de moi : – Les décisions stratégiques venues du dessus. – La météo économique. – Les réactions individuelles de chaque collaborateur. – Les contraintes réglementaires, techniques, ou budgétaires. – Revenir à son cercle d’influence, c’est regagner en impact… sans se disperser. | Le cercle d’influence du manager… en tant que leader d’équipe : ✅ Ce que je peux favoriser : – La clarté sur les objectifs communs. – Un climat de confiance (où l’on peut oser dire, essayer, échouer). – La valorisation du progrès et des efforts (pas seulement des résultats). – L’autonomie dans l’organisation du travail. – Des temps de respiration et de déconnexion respectés. ❌ Ce que je ne peux pas imposer : – L’adhésion totale à toutes les décisions. – La motivation individuelle de chacun, si elle n’est pas nourrie de l’intérieur. – L’absence de conflits ou de tensions. _ L’envie de “savourer le chemin”… si moi-même je ne montre pas l’exemple. – Le rôle du manager n’est pas de tout porter. C’est d’agir là où il a du pouvoir, et d’inspirer là où il n’en a pas |
Ces outils ne sont pas des recettes magiques. Mais ils ont un effet structurant.
Ils créent :
Ils transforment un parcours flou en séquence d’étapes concrètes qui peuvent facilement devenir des petites victoires. Et c’est dans ces victoires intermédiaires que se construit la confiance. L’estime. La joie.
Ce qui a révolutionné ma gestion du temps a été de mettre noir sur blanc ma semaine type pour éclairer mon véritable “temps disponible” car oui, nous avons tous du temps disponible ou du moins du temps qui pourrait être utile à l’accomplissement de nos projets. Que ça soit des heures dans les transports en commun, des plages de télévision ou d’écrans un peu trop “longues” 😉
Prenez une feuille, un tableur excel ou tout ce que vous voudrez et écrivez ! C’est le seul moyen d’être honnête et de prendre le pouvoir sur votre cerveau qui vous berce d’illusions, d’une douce complaisance ou de scénarios rétrospectifs ou d’anticipation qui vous paralysent.
C’est reconnaître que la vie se joue là, dans les détails visibles qu’on choisit d’honorer. Apprécier le chemin, pas seulement la destination, c’est faire le choix conscient de ne plus vivre en accéléré.
Et si l’on veut vraiment transmettre à nos enfants, à nos équipes, à nos proches une autre manière d’être au monde, ce ne sera jamais uniquement par ce que l’on atteint…
Mais par la manière dont on avance.
Si on m’avait dit qu’un jour que comprendrais enfin les philosophes antiques 😂 mais le message des stoïciens me semble aujourd’hui limpide :
“Souviens-toi donc de ceci : si tu crois soumis à ta volonté ce qui est, par nature, esclave d’autrui, si tu crois que dépende de toi ce qui dépend d’un autre, tu tu sentiras entravé, tu gémiras, tu auras l’âme inquiète, tu t’en prendras aux dieux et aux hommes. Mais si tu penses qu seul de toi ce qui dépend de toi […] aucun malheur ne pourra t’atteindre” (Épictète – IIe siècle après JC)
Et vous ? quand est-ce que vous décidez d’apprécier le chemin, pas seulement la destination ?
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Il y a quelques semaines, je vous parlais du biais de comparaison sociale. Ce réflexe qui nous pousse à nous jauger en permanence : est-ce que je fais aussi bien ? est-ce que je suis “au niveau” ? Mais il existe un cran au-dessus. Une forme plus insidieuse, plus ancrée, presque invisible et c’est la dépendance sociale.
C’est ce moment où vous ne bougez pas, non pas parce que vous vous comparez, mais parce que vous attendez qu’on vous dise que c’est bon. Que c’est juste. Suffisant. Valide.
Vous connaissez ce sentiment ?
Ce n’est plus de la comparaison. C’est de la désirabilité ou de la dépendance sociale.
Un biais cognitif puissant, archaïque, intégré. Qui murmure à l’oreille de notre confiance : “Tu es sûre que tu peux y aller toute seule ?”
Aujourd’hui, j’ai envie d’explorer avec vous ce réflexe si humain. Pourquoi est-il est difficile – presque biologiquement – de s’en détacher ? Comment repérer quand il s’infiltre dans nos décisions, nos silences, nos attentes ? Et surtout, comment poser les bases d’une autonomie profonde, lucide, libératrice ?
On rêve tous d’être libres. Autonomes. Maîtres de nos choix.
Mais notre cerveau, lui, a une autre priorité : notre sécurité individuelle et collective.
Et il est prêt à tout pour la préserver.
Revenons quelques milliers d’années en arrière.
À l’époque, être exclu du groupe, c’était mourir. Littéralement. Pas d’abri, pas de feu, pas de protection. L’humain isolé ne survivait pas. Alors notre cerveau s’est adapté : il a codé, dans ses circuits les plus profonds, que l’acceptation du groupe = survie.
Et ce réflexe est toujours là.
Ce n’est pas de la faiblesse. C’est de l’héritage neurologique.
« Notre cerveau fonctionne encore comme si chaque désapprobation était un risque d’exclusion du clan. Sauf qu’aujourd’hui, le clan, c’est souvent LinkedIn. »
C’est un biais cognitif qui nous pousse à accorder une valeur démesurée au jugement ou à l’approbation des autres dans nos prises de décision. Dit autrement, c’est la tendance à se présenter de façon favorable devant d’autres en fonction de certaines normes sociales établies La simple comparaison n’est pas aussi forte que la dépendance sociale. C’est sa première expression. Il faut la mettre sous contrôle.
Et le problème, c’est que ce biais ne fait pas dans la nuance. Il ne vous demande pas : “Est-ce que cet avis t’aide à avancer ?” Il vous souffle : “Si tu n’es pas validé.e, tu n’existes pas.” Subtile différence. Profonde conséquence.
Ce biais devient toxique quand :
Et surtout, quand on se débranche de soi pour rester “connecté” aux autres.
La comparaison et la dépendance sociale sont rarement frontales. Elles ne se manifestent pas avec un panneau clignotant « ATTENTION, TU N’ES PAS LIBRE ».
Elles opèrent en douce. Par en dessous. En laissant dans son sillage un flou intérieur : est-ce que je choisis vraiment ? Ou est-ce que je m’ajuste pour être bien vu.e, entendu.e, validé.e ?
🔹 L’attente active
Elle est facile à repérer :
🔹 L’attente passive
Celle-là est plus subtile, mais souvent plus ancrée :
Répondez spontanément, sans trop réfléchir :
Si vous avez répondu “oui” à 3 ou plus, il est probable que le biais de dépendance sociale joue un rôle régulier dans vos décisions.
Pas de panique. On est tous passés par là.
Même ou surtout moi ! Souvent. Encore aujourd’hui, parfois…
Je me souviens d’une réunion où j’aurais dû parler.
Une de ces réunions où tout le monde acquiesce avec assurance… alors que ce qui se dit est une énormité.
Tout en moi hurlait : « Mais enfin, vous entendez ce que vous dites ? »
Mais j’ai gardé le silence. J’ai regardé la table. J’ai feint l’accord.
Pourquoi ?
Alors j’ai ravalé ma voix.
Et avec elle, un peu de mon respect pour moi-même.
Je suis sortie de cette réunion avec un goût amer. Pas à cause d’eux. À cause de moi.
Je savais que je m’étais désavouée.
Ce jour-là, j’ai compris que le silence peut être aussi violent qu’un non-dit.
Et que parfois, on s’abandonne soi-même pour ne pas froisser la surface tranquille du groupe.
Et vous ? À quel moment vous êtes-vous trahi·e, juste pour rester dans le cadre ?
Rechercher l’approbation des autres n’est pas une faute. C’est profondément humain.
Mais construire sa vie autour de cette attente, c’est risquer de s’éloigner de soi, jusqu’à ne plus entendre sa propre voix.
Alors, comment sortir de ce besoin de comparaison et de cette dépendance sociale sans devenir une version rigide ou indifférente de soi ?
Comment poser les bases d’une autonomie vivante, connectée mais non asservie ?
Souvent, on confond autonomie et isolement. Comme si être autonome, c’était dire : “Je n’ai besoin de personne.”
Mais l’autonomie dont je parle est tout autre. C’est une autonomie relationnelle, ancrée dans une écoute fine :
“Je t’écoute, mais je ne me perds pas en chemin.”
C’est savoir qu’un retour peut être utile — sans être nécessaire. C’est sentir qu’on peut intégrer une critique — sans qu’elle vienne briser quelque chose.
Autrement dit : on passe de la dépendance à la résonance.
Ce que les autres pensent ne me définit pas, mais ça peut m’enrichir… si je suis déjà au clair avec moi-même.
Et parfois même, l’effet inverse existe. J’ai toujours été d’une nature plutôt autonome, à ne pas demander d’aide et j’ai pu observer au moins une fois que ce comportement m’a valu un rejet total du groupe. J’étais passée pour une personne imbue d’elle-même alors que j’étais trop timide pour déranger !
Pas de carnet magique, pas d’incantation à la pleine lune. Juste des gestes simples à tester dans la vraie vie. Parce que l’autonomie se construit dans les micro-choix du quotidien.
Objectif : reprendre l’habitude de trancher sans sondage.
Dans votre journée, choisissez une décision que vous prenez habituellement en consultant quelqu’un, même par réflexe.
Exemples :
Faites-le. C’est tout. Et passez à la suite. Pas d’analyse post-mortem. Juste la satisfaction discrète d’avoir agi selon vous.
Objectif : couper le réflexe de chercher un retour ou une approbation.
Choisissez une action ou une idée que vous auriez eu envie de partager immédiatement pour :
Et cette fois, gardez-la pour vous. Pas par secret, mais par expérience : celle de ne rien attendre, et voir que ça va quand même.
Ce silence volontaire est un révélateur. Il vous montre que votre propre regard peut suffire — au moins pour aujourd’hui.
Objectif : poser une limite sans se justifier.
Testez une situation où vous auriez dit « oui » à contrecœur, ou un « non » immédiatement contrebalancé par une justification.
Et cette fois, dites simplement :
Sans rallonge, “désolée”, sur-explication. C’est un “non” sobre, net, respectueux. Pas contre l’autre. Juste pour vous.
La comparaison et le dépendance sociale ne se combat pas avec dureté. Il se déjoue avec conscience, douceur, courage.
Vous ne devez pas devenir imperméable. Votre super-pouvoir c’est d’être perméable avec filtre.
Apprenez à créer un filtre intérieur construit à partir de qui vous êtes, de ce qui compte vraiment, et de votre capacité à vous écouter… même quand les autres ne valident pas.
Alors la question que je vous laisse est simple, mais puissante : Et si, pour une fois, vous décidiez que votre approbation suffisait ?
(Spoiler : elle suffit.)
S’ancrer dans sa propre réalité plutôt que de se perdre dans les attentes extérieures et échapper au biais de comparaison sociale.
Comment échapper au biais de comparaison sociale ? Dès l’enfance, nous sommes plongés dans un monde où tout semble être une question de comparaison. Qui court le plus vite ? A les meilleures notes ? Est le plus sociable ? Je l’ai vécu dans ma propre famille, partagée entre deux modèles opposés de réussite : un père incarnant le succès professionnel, une mère symbolisant l’accomplissement personnel et familial. Et puis, il y avait ma sœur. Elle semblait posséder tout ce que je n’avais pas : l’aisance sociale, la reconnaissance, les résultats académiques exemplaires. Moi, j’étais la timide, la solitaire, celle que l’on remarque à peine.
Longtemps, je me suis demandée où était ma place. Quelle identité pouvais-je me forger face à ces standards si différents ? Mes premiers succès, je les ai connus dans le monde professionnel. Comme une renaissance, je suis devenue extravertie, autonome, efficace. Mais en y regardant de plus près, cette transformation était aussi une réaction à ce besoin constant de me mesurer aux autres, de prouver que j’étais à la hauteur.
Ce n’est que récemment que j’ai mis des mots sur ce phénomène : la comparaison sociale. Un biais insidieux qui nous pousse à jauger notre valeur à travers le prisme des autres. Mais comment s’en libérer ? Comment ancrer son identité dans sa propre réalité plutôt que dans le regard extérieur ?
Le biais de comparaison sociale est un mécanisme cognitif qui nous pousse à nous évaluer en fonction des autres. Il repose sur une logique simple : en observant les succès et échecs de notre entourage, nous tentons de déterminer où nous nous situons sur l’échelle de la réussite.
Ce biais n’est pas nécessairement néfaste. Il peut nous motiver à progresser, à apprendre de ceux qui nous inspirent. Mais lorsqu’il devient omniprésent, il peut engendrer des sentiments d’insatisfaction chronique, d’anxiété et de dévalorisation.
D’autant plus que la comparaison sociale est souvent biaisée : nous avons tendance à ne comparer que les aspects les plus visibles et valorisants des autres à nos propres faiblesses. Nous voyons les réussites des autres sans percevoir leurs doutes, leurs peurs, leurs échecs. Les réseaux sociaux amplifient ce phénomène : nous scrollons des vies parfaitement mises en scène, oubliant que ce ne sont que des instantanés soigneusement choisis.
Nous avons vu comment la comparaison sociale s’immisce dans nos vies et brouille notre perception de nous-mêmes. Mais alors, comment en sortir ? La clé réside dans un recentrage sur soi : redéfinir nos critères de succès, reconnaître nos propres victoires et apprendre à mesurer notre valeur sur nos propres bases plutôt que celles dictées par l’extérieur.
Pour vraiment échapper au biais de comparaison sociale, il faut prendre les choses en main ! Plutôt que de se concentrer sur nos erreurs et imperfections, il est essentiel de se rappeler nos succès et accomplissements. Cette pratique renforce la confiance en soi et permet de reconnaître notre valeur. Comme le suggère l’article 5 astuces et 1 bonus pour combattre le syndrome de l’imposteur, il est recommandé de :
« Mais mes succès ne sont pas si impressionnants »
Je pourrais me dire que mes réussites ne valent pas la peine d’être notées, qu’elles sont insignifiantes par rapport à celles des autres. Pourtant, chaque accomplissement, même petit, contribue à mon évolution. M’en souvenir me permet de mesurer mon chemin parcouru.
Il est courant de minimiser ses succès ou de ne pas les reconnaître pleinement. Apprendre à célébrer chaque victoire, qu’elle soit grande ou petite, est essentiel pour maintenir une perception positive de soi. Dans l’article Pourquoi est-il si difficile de reconnaître ses victoires ?, il est souligné que :
« J’ai peur de paraître prétentieux(se) en célébrant mes victoires »
Se réjouir de ses succès n’a rien d’arrogant. Au contraire, reconnaître ses efforts et progrès permet d’entretenir une motivation saine. Il ne s’agit pas de se vanter, mais simplement de se donner le crédit mérité.
La psychologue Carol Dweck a introduit le concept de « mentalité de croissance », selon lequel les capacités et les talents peuvent être développés grâce à l’effort, la persévérance et l’apprentissage. Adopter cette perspective permet de voir les défis comme des opportunités de croissance plutôt que comme des menaces. Dans son ouvrage Mindset: The New Psychology of Success, Dweck explique comment cette approche favorise la résilience et l’accomplissement personnel.
En intégrant ces pratiques dans votre quotidien, vous renforcerez votre ancrage dans votre propre réalité, réduisant ainsi l’impact des attentes extérieures et des comparaisons sociales. Vous serez ainsi pleinement en capacité d’échapper au biais de comparaison sociale.
Les normes sociales, les injonctions familiales, les standards professionnels… Nous sommes en permanence soumis à des attentes extérieures qui façonnent nos choix et peuvent nous détourner de ce qui nous correspond vraiment.
En appliquant ces principes, nous nous libérons des contraintes extérieures et nous nous autorisons à être pleinement nous-mêmes, en accord avec nos valeurs et nos aspirations profondes. Nous nous donnons pleinement les moyens d’échapper au biais de comparaison sociale.
Sortir du piège de la comparaison sociale ne signifie pas ignorer totalement ce qui nous entoure, mais apprendre à ne plus en faire un baromètre de notre propre valeur. À force de se mesurer aux autres, on oublie que notre parcours est unique et que nos succès, aussi modestes soient-ils, méritent d’être reconnus.
S’ancrer dans sa propre réalité, c’est accepter que notre chemin ne ressemble à aucun autre, redéfinir nos critères de réussite et oser être pleinement soi-même. Ce n’est pas un processus instantané, mais une posture à cultiver jour après jour, en prenant conscience des influences extérieures, en célébrant nos victoires et en nous entourant des bonnes personnes.
Et si, à la place de nous demander « Suis-je à la hauteur ? », nous nous demandions plutôt : « Est-ce que ce que je fais me ressemble vraiment ? »
Et vous, quelles actions mettez-vous en place pour vous échapper au biais de comparaison sociale ? Partagez votre expérience en commentaire !
Spéciale dédicace – à Gabriel et à toutes celles et ceux qui ne comprennent pas pourquoi elles se sentent si différent(e)s 🥰
Pourquoi est-il si difficile de reconnaître et célébrer ses victoires au quotidien ? Vous l’avez déjà ressenti, ce moment où vous atteignez un objectif, mais au lieu d’être submergé par la joie, une petite voix intérieure vous murmure : « Et après ? » ou « Ce n’est pas assez ». Cette incapacité à savourer nos succès dans la durée porte un nom : l’adaptation hédonique. Ajoutez-y la comparaison sociale, et vous obtenez un cocktail parfait pour ne jamais se sentir à la hauteur.
Nous vivons dans une société où le « toujours plus » est une norme implicite. Or, si nous ne nous arrêtons jamais pour reconnaître nos victoires, grandes ou petites, nous nous condamnons à une insatisfaction chronique.
Nos cerveaux sont programmés pour la survie et le bien-être, pas directement pour le bonheur. Leur objectif principal est d’assurer notre sécurité, ce qui implique une vigilance constante aux menaces potentielles et une focalisation sur ce qui pourrait mal tourner.
L’adaptation hédonique est un processus psychologique par lequel nous nous habituons rapidement aux nouvelles situations, qu’elles soient positives ou négatives. Ainsi, une promotion, une réussite personnelle ou même un accomplissement longtemps désiré perdent rapidement leur éclat, et nous ressentons le besoin de chercher une nouvelle source de satisfaction. Ce phénomène contribue à un cycle où la reconnaissance de nos victoires est éphémère et insuffisante. Reconnaître et célébrer ses victoires au quotidien nécessite d’identifier les biais cognitifs qui nous empêchent de savourer nos succès.
Ce phénomène est au cœur de nombreuses difficultés à s’ancrer dans l’instant. Pour aller plus loin sur cette question, vous pouvez consulter mon article dédié aux scénarios intérieurs et à la manière dont ils influencent notre rapport au présent : Biais cognitifs et scénarios intérieurs : comment s’en libérer.
Pourquoi est-il si difficile de définir une victoire ? Parce que nous avons été conditionnés à croire que seules les grandes réussites méritent d’être célébrées. Nous avons souvent du mal à célébrer nos victoires car nous ne les identifions pas clairement. Voici comment reconnaître ses succès et en faire une habitude quotidienne.
Pourtant, une victoire est avant tout une progression, un pas en avant, quel qu’il soit. Cela peut être un succès professionnel, un progrès dans nos relations, ou même un moment de bien-être personnel.
La reconnaissance de ces progrès passe par une reprogrammation de notre regard. Plutôt que d’attendre une validation externe ou une reconnaissance spectaculaire, il s’agit d’apprendre à valoriser soi-même les efforts accomplis.
En changeant notre perception des victoires, nous brisons le cycle de l’insatisfaction permanente et cultivons un rapport plus sain avec nos propres réussites.
IDÉE BONUS : Pratiquer la reconnaissance des autres : Valoriser le travail et les efforts des personnes qui nous entourent permet de renforcer notre propre capacité à reconnaître nos propres succès. |
Cette approche a un impact direct sur notre bien-être et notre confiance en nous, comme je l’explique dans mon article : Se libérer des biais cognitifs : comment vivre l’instant présent.
En adoptant ces pratiques, nous dépassons la simple reconnaissance des victoires pour en faire un mode de vie, où chaque moment devient une opportunité de célébrer et de progresser.
L’épanouissement ne se cache pas uniquement dans l’avenir. Il se vit ici et maintenant.
Et vous, avez-vous déjà pris le temps d’écrire trois petites victoires de votre journée ?
Avant de chercher à influencer notre environnement, il est essentiel de se connaître soi-même. Comprendre ses valeurs, ses biais cognitifs et ses modes de fonctionnement nous permet d’agir avec plus de clarté et de cohérence.
Nos valeurs sont les principes qui guident nos décisions et nos comportements. Prendre le temps de les identifier nous aide à mieux comprendre nos réactions face aux situations et aux interactions avec les autres. Posez-vous la question : qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ?
Nous sommes tous influencés par des biais inconscients qui affectent notre perception du monde et de nous-mêmes. Le biais de confirmation, par exemple, nous pousse à rechercher des informations qui confirment nos croyances existantes, tandis que le biais de conformité nous amène à nous aligner sur l’opinion dominante, parfois au détriment de notre authenticité.
Se poser régulièrement des questions sur nos motivations et nos réactions permet de gagner en lucidité. Pourquoi ai-je réagi ainsi dans cette situation ? Suis-je en accord avec mes valeurs ? Ce type d’introspection favorise un alignement entre nos pensées, nos paroles et nos actions.
Nos comportements influencent notre entourage, que nous en ayons conscience ou non. Une communication maladroite, un jugement hâtif ou une posture défensive peuvent créer des barrières relationnelles. À l’inverse, une écoute active et une posture ouverte favorisent des échanges plus constructifs.
Se comprendre, c’est aussi reconnaître que nous avons des limites et que nous ne pouvons pas toujours être dans le contrôle. Accepter nos imperfections nous rend plus authentiques et renforce la qualité de nos relations interpersonnelles.
En développant cette compréhension de nous-mêmes, nous devenons plus aptes à interagir avec les autres de manière consciente et bienveillante, ce qui facilite la construction d’un environnement plus inclusif et harmonieux.
Être inclusif ne signifie pas seulement accepter les autres, mais reconnaître que la diversité est une richesse inestimable. Or l’inclusion est tout sauf naturelle pour notre cerveau et ses biais cognitifs. Ses véritables barrières naturelles, il les a fabriquées pour préserver son énergie à notre survie.
Pourtant notre côté rationnel sait bien que chaque individu, avec son histoire et ses perspectives, peut nous apporter des idées nouvelles, des inspirations inattendues et des opportunités de croissance personnelle.
Lorsque nous nous ouvrons aux autres, nous découvrons des façons différentes de voir le monde, ce qui élargit notre compréhension et nourrit notre propre réflexion. Une simple conversation peut être le déclencheur d’une prise de conscience essentielle pour notre propre alignement.
Nos comportements influencent ceux des autres. Une posture inclusive encourage naturellement notre entourage à adopter la même approche. En valorisant l’écoute, la bienveillance et le respect des différences, nous créons un environnement où chacun se sent en confiance pour s’exprimer et contribuer pleinement.
Être inclusif ne signifie pas s’effacer au profit des autres, mais reconnaître que chaque échange peut être mutuellement bénéfique. En intégrant les idées des autres et en laissant émerger des perspectives nouvelles, nous nous enrichissons personnellement tout en favorisant un climat plus harmonieux et collaboratif.
Encourager les discussions ouvertes, valoriser les opinions divergentes, donner de la place à ceux qui s’expriment moins naturellement sont autant d’actions qui permettent de rendre l’inclusion réelle et efficace au quotidien.
L’inclusion est un processus dynamique qui commence par soi. Plus nous cultivons cette posture, plus elle se diffuse naturellement dans notre environnement, générant un cercle vertueux de bienveillance et de croissance collective.
L’inclusion n’est pas une utopie lointaine, c’est une pratique quotidienne. Souvent, nous imaginons qu’un monde plus juste et inclusif viendra d’initiatives institutionnelles ou de grands changements de société. Mais en réalité, il commence dans notre sphère d’influence : au bureau, en famille, entre amis.
La métaphore des grosses pierres est un concept utilisé pour illustrer l’importance de la gestion des priorités. Imaginez un bocal vide. Si vous commencez par le remplir avec du sable ou des petits cailloux, vous n’aurez plus de place pour y ajouter de grosses pierres. En revanche, si vous placez d’abord les grosses pierres, puis les plus petites et enfin le sable, tout s’ajuste parfaitement.
Appliqué à la vie quotidienne, ce principe nous invite à identifier nos priorités essentielles (les « grosses pierres ») avant de nous laisser envahir par des préoccupations secondaires. Ces grosses pierres peuvent être des projets professionnels importants, du temps de qualité avec nos proches ou encore des engagements personnels qui nous tiennent à cœur.
Prenez le temps de réfléchir à ce qui est vraiment essentiel pour vous. Quelles sont les trois ou quatre priorités qui ont le plus d’impact sur votre bien-être et votre réussite ?
Une fois vos priorités définies, bloquez du temps dans votre agenda pour les honorer. Protégez ces créneaux comme s’ils étaient des rendez-vous non négociables.
Certaines tâches et sollicitations, bien que tentantes, ne contribuent pas réellement à nos objectifs fondamentaux. Apprendre à dire non ou à déléguer permet de se concentrer sur ce qui compte vraiment.
Nos aspirations évoluent avec le temps. Faire un bilan périodique permet d’ajuster nos grosses pierres en fonction de nos besoins et objectifs du moment.
Pour aller plus loin sur l’art de choisir ses priorités et éviter la procrastination, je vous invite à lire mon article : Passer à l’action sans procrastiner : le guide ultime.
Grâce à la méthode des grosses pierres, vous pourrez structurer vos priorités et ne plus oublier de reconnaître et célébrer vos victoires au quotidien. En structurant notre temps et notre énergie autour de nos vraies priorités, nous nous donnons les moyens d’atteindre un alignement durable entre nos aspirations et nos actions. Cela nous permet non seulement d’avancer avec plus de sérénité, mais aussi de créer un cercle vertueux où chaque victoire renforce notre confiance et notre motivation à poursuivre notre chemin.
Finalement, apprendre à célébrer ses victoires au quotidien, c’est une véritable transformation qui impacte votre bien-être et celui des autres. Reconnaître nos victoires et adopter une posture inclusive ne sont pas seulement des démarches individuelles, mais des leviers puissants pour transformer notre quotidien.
En apprenant à savourer le présent, à identifier ce qui compte vraiment et à nous ouvrir aux autres, nous nous donnons les moyens de vivre avec plus de justesse et de satisfaction. Chaque petit pas, chaque prise de conscience et chaque interaction positive construit un environnement plus harmonieux, où la réussite ne se mesure plus seulement à nos accomplissements, mais aussi à la qualité des liens que nous tissons et à l’impact que nous avons sur le monde.
Gardez en tête également, ces 2 principes auxquels vous ne pouvez pas déroger 😁 :
Alors, quelle sera votre prochaine victoire à célébrer ? Qui allez-vous inspirer aujourd’hui ?
Les biais cognitifs, comment s’en libérer ? Ils influencent nos scénarios intérieurs jusqu’à parfois nous enfermer dans l’angoisse et le regret.
Vous est-il déjà arrivé de revivre en boucle un moment passé ou d’anticiper un futur catastrophe ? Cette petite voix qui murmure « et si j’avais fait autrement ? », ou « et si tout tournait mal ? ». Nous sommes nombreux à nous laisser enfermer par ces scénarios intérieurs. Souvent irrationnels, ils nous emprisonnent dans l’angoisse ou le regret. Et si je vous dis que cette petite voix est commandée par vos biais cognitifs et comment s’en libérer !
Bonne nouvelle : il est possible de s’en libérer. Comprendre ces mécanismes, c’est reprendre le contrôle et réapprendre à vivre pleinement, sans être otage de nos biais cognitifs. Deux pièges nous retiennent particulièrement : la peur de l’avenir, qui nous pousse à imaginer le pire, et le poids du passé, qui alimente nos regrets et nos justifications.
Dans cet article, nous verrons comment apprivoiser l’incertitude en nous libérant du « et si ». Comment rompre avec le passé sans le renier pour avancer avec plus de sérénité. Et finalement, comment transformer notre peur en une alliée précieuse.
Vous avez déjà eu cette pensée qui tourne en boucle : « Et si j’avais fait un autre choix ? Et si tout s’effondrait demain ? » Bienvenue dans le royaume des biais cognitifs qui nourrissent nos scénarios anxieux :
Anticiper l’avenir avec angoisse, c’est comme rouler de nuit en gardant les phares braqués sur le rétroviseur. On se prive de voir la route qui s’ouvre devant nous. Alors, comment cultiver une posture plus apaisée ?
→ Et vous, quel « et si » récurrent pourriez-vous transformer aujourd’hui en un choix conscient ?
👉 Explorez des méthodes de gestion des émotions et de leadership ancré dans le présent. Découvrez cet article : Le leadership présent : une méthode simple pour les managers
Prendre de la hauteur sur nos scénarios intérieurs, c’est se donner la possibilité de mieux gérer nos émotions et d’agir avec plus de clarté. Parmi les bénéfices :
→ Quel bénéfice pourriez-vous tirer d’un regard plus détendu sur vos pensées automatiques ?
Il nous arrive souvent de nous sentir enfermés dans nos propres souvenirs. Nous avons du mal à aller de l’avant, car notre perception du passé est biaisée par des mécanismes cognitifs inconscients. Ces pensées récurrentes nous empêchent de progresser et nourrissent des émotions comme la culpabilité, la frustration ou la nostalgie excessive.
Trois biais cognitifs nous enferment dans une perception rigide du passé :
👉 Pour approfondir la compréhension des biais cognitifs et leur impact sur notre quotidien, vous pouvez consulter cet article : Se libérer des biais cognitifs : comment vivre l’instant présent ?
Prendre du recul sur son passé permet d’agir avec plus de sérénité et d’en tirer des enseignements utiles. Voici quelques actions concrètes :
La peur est une émotion primitive, inscrite dans notre ADN pour assurer notre survie. Face à un danger réel, elle nous pousse à réagir rapidement. Mais dans notre quotidien moderne, où les menaces sont souvent plus psychologiques que physiques, la peur se nourrit de nos biais cognitifs.
Nos « et si » renforcent notre crainte de l’inconnu. Ils nous projettent dans des scénarios négatifs qui, bien souvent, ne se réalisent jamais. De même, notre attachement au passé, à travers des biais comme l’illusion de la fin de l’histoire ou l’effet de fausse mémoire, nous enferme dans des regrets ou des jugements erronés. Ce phénomène crée un effet exponentiel. Plus nous écoutons ces pensées biaisées, plus notre peur s’amplifie, influençant nos décisions et limitant notre champ d’action.
Prendre conscience de ces mécanismes, c’est déjà un premier pas vers une meilleure gestion de nos peurs. Plutôt que de voir la peur comme une ennemie à combattre, nous pouvons apprendre à la décoder et à la canaliser.
Une fois que nous comprenons comment nos biais nourrissent notre peur, nous pouvons agir pour la détourner à notre avantage. Les actions entreprises pour contrer les « et si » et sortir des pièges du passé deviennent alors des leviers puissants.
Finalement, la peur n’est pas un mur infranchissable, mais un guide précieux. Elle nous pousse hors de notre zone de confort et nous indique là où nous avons une marge de progression. Plus qu’une entrave, elle peut devenir un catalyseur puissant d’évolution personnelle.
→ Comment pourriez-vous aujourd’hui utiliser votre peur comme un levier pour avancer ?
👉 Pour aller plus loin sur la peur et la transformer en alliée, écoutez mon épisode de podcast : “La peur : moteur invisible de nos biais cognitifs et frein à nos rêves”– Spotify, Amazon Prime, Deezer.
Tout au long de cet article, nous avons exploré les mécanismes qui nous enferment dans des scénarios anxiogènes et comment nous pouvons les déconstruire. Nous avons d’abord pris conscience des biais cognitifs qui alimentent nos pensées parasites, ces « et si » qui nous paralysent et ces souvenirs altérés qui nous retiennent dans le passé. Puis, nous avons vu comment prendre du recul sur ces schémas mentaux pour retrouver un regard plus serein et objectif sur notre réalité.
Ensuite, nous avons appris à rompre avec le passé sans le renier, en comprenant que nos souvenirs sont souvent biaisés et en choisissant d’en tirer des leçons plutôt que des regrets. Accepter son passé, c’est aussi reprendre du pouvoir sur son présent et avancer avec plus de confiance.
Enfin, nous avons compris que la peur n’est pas notre ennemie mais une alliée puissante. Loin de nous immobiliser, elle peut devenir une force qui nous pousse à agir, à évoluer et à nous dépasser. Transformer la peur en moteur d’action, c’est non seulement possible, mais essentiel pour se libérer des scénarios intérieurs qui nous emprisonnent.
L’autonomie émotionnelle ne consiste pas à supprimer nos émotions ou nos doutes, mais à les comprendre et les apprivoiser pour qu’ils deviennent des leviers de transformation. La prochaine fois qu’un « et si » surgira, ou qu’un souvenir du passé viendra perturber votre sérénité, posez-vous cette question : « Comment puis-je utiliser cette émotion pour avancer, plutôt que de la laisser me retenir ? »
Et si, à partir d’aujourd’hui, vous faisiez de votre esprit un espace de liberté plutôt qu’une cage de peurs et de regrets ?
Partagez en commentaire une peur ou un « et si » que vous décidez de regarder autrement et faites le premier pas vers votre autonomie émotionnelle !
Dans un monde où l’urgence et la performance dictent nos vies, il est facile de perdre de vue l’essentiel : le moment présent. Nous courons, planifions, ressassons, à tel point que « être » devient un luxe que peu d’entre nous s’accordent. Mais pourquoi est-il si difficile de ralentir et de savourer l’instant ? La réponse réside en grande partie dans nos biais cognitifs. Savoir se libérer des biais cognitifs pour vivre pleinement l’instant présent devient essentiel.
Les biais, ces mécanismes inconscients, façonnent notre perception du temps, nous poussant à revisiter sans cesse un passé idéalisé ou à anticiper un futur incertain. Résultat : nous nous éloignons de ce qui se passe ici et maintenant.
Dans cet article, je vous invite à comprendre comment ces biais influencent nos pensées, nos émotions, et même notre rapport à nous-mêmes. Comment se libérer des biais cognitifs pour vivre pleinement l’instant présent. Ensemble, nous explorerons :
Apprenez à reconnaître ces pièges mentaux, et découvrez des stratégies concrètes pour rééquilibrer votre esprit. Parce qu’au-delà de la quête de performance, il y a l’art de simplement vivre. 🌟
Nos pensées, souvent coincées entre le passé et l’avenir, rendent difficile notre ancrage dans le moment présent. Ces aller-retours mentaux ne sont pas anodins : ils sont amplifiés par des biais cognitifs qui influencent subtilement notre perception du temps et nous emprisonnent dans des schémas répétitifs. Pour se libérer des biais cognitifs et vivre pleinement l’instant présent, voici les principaux biais en jeu :
Vous l’avez compris, ces biais cognitifs sont variés. Savoir s’en libérer pour vivre pleinement l’instant présent est donc essentiel.
La première étape pour se libérer de ces biais est de reconnaître leur influence sur notre perception du temps. En prenant du recul, nous pouvons apprendre à les neutraliser et à rétablir un lien authentique avec le moment présent. Voici quelques stratégies pratiques :
En comprenant l’impact des biais sur notre perception du temps, vous serez mieux équipé pour repérer ces mécanismes lorsqu’ils surviennent. À terme, vous apprendrez à les désamorcer pour vous ancrer dans une réalité plus équilibrée et plus satisfaisante. 🌟
Dans la prochaine section, nous explorerons comment ces biais cognitifs affectent notre rapport à nous-mêmes et comment s’en libérer pour se reconnecter profondément à notre identité et vivre pleinement l’instant présent.
Nos pensées, émotions et comportements sont façonnés par des biais cognitifs qui filtrent la réalité. Ces mécanismes, bien qu’automatiques, peuvent créer un décalage entre notre ressenti profond et ce que nous percevons de nous-mêmes. Voici trois biais majeurs qui contribuent à cette déconnexion :
En appliquant ces stratégies, vous pourrez réduire l’impact de ces biais cognitifs et commencer à voir une version plus authentique et bienveillante de vous-même. La reconnexion à soi ne passe pas par une élimination des biais, mais par une compréhension et une transformation de leur influence en outils de croissance personnelle. 🌟
Les biais cognitifs, ces filtres inconscients qui colorent nos pensées, nos décisions et nos perceptions, sont une part inévitable de notre humanité. Ils ne sont ni bons ni mauvais en soi, mais leur influence peut nous éloigner de l’instant présent et de notre véritable essence. En les comprenant et en apprenant à les déjouer, nous pouvons transformer ces mécanismes souvent limitants en leviers de croissance personnelle. Apprivoiser les biais cognitifs est une clé essentielle pour vivre pleinement l’instant présent.
Se libérer de l’emprise des biais cognitifs ne signifie pas les effacer ou les combattre, mais plutôt les apprivoiser. C’est en les identifiant et en rééquilibrant leur influence que nous pouvons vivre pleinement l’instant présent. Apprendre à être, tout simplement, sans céder à la pression incessante de devoir faire ou prouver quelque chose.
Ce processus demande du temps, de la patience et beaucoup de bienveillance envers soi-même. Mais les bénéfices sont immenses : une meilleure relation avec soi, une capacité accrue à apprécier ce qui est, ici et maintenant, et une ouverture à des choix plus alignés avec nos aspirations profondes.
Et si vous faisiez aujourd’hui un premier pas ? Prenez quelques minutes pour identifier un biais qui influence votre perception. Interrogez-le, questionnez son origine et son impact sur vous. Ensuite, recentrez-vous sur une chose positive ou apaisante dans l’instant présent. Ce petit geste peut être le début d’une grande transformation.
En apprivoisant vos biais cognitifs, vous ne devenez pas une version parfaite de vous-même – mais une version plus consciente, plus alignée, et plus humaine. 🌟
👉 Avez-vous repéré ces biais dans votre quotidien ? Partagez votre expérience en commentaire !
En savoir plus :
Les stéréotypes ont une manière insidieuse de s’habiller en compliments. Parmi eux, le mythe du multitâche féminin dissimule des attentes injustes et des pressions insidieuses. Nous sommes : cette virtuose capable de jongler entre réunions, devoirs des enfants et dîners improvisés, sans faillir. 🎭
Mais ce prétendu hommage est à double tranchant. Sous couvert de flatterie, il devient une excuse pour surcharger les femmes, au travail comme à la maison, tout en perpétuant des rôles genrés rigides. C’est un peu comme recevoir un trophée en plomb : flatteur en apparence, mais bien lourd à porter.
J’ai moi-même été enfermée dans ce stéréotype. Un jour, mon supérieur m’a lancé, en guise de « reconnaissance » : « Tu sais faire tellement de choses, je ne sais plus quoi te faire faire. » Ce même jour, une promotion que j’espérais tant me passait sous le nez. J’étais championne toute catégorie du multitâche, fière de l’être… et pourtant, si fatiguée.
Et le pire ? Cette croyance repose sur des bases scientifiques fragiles, souvent déformées pour conforter des normes sociales plutôt que pour refléter la réalité. En y croyant, on oublie l’essentiel : ce que cela coûte aux femmes et comment cela façonne nos attentes, parfois sans même que nous en soyons conscients.
Et si nous arrêtions de mesurer la valeur des femmes à leur capacité à tout faire, tout le temps ? Dans cet article, déconstruisons ce mythe et explorons des alternatives pour valoriser les talents sans les enfermer dans des cases.
Dans les foyers comme dans les bureaux, ce mythe du multitâche féminin dicte aux femmes qu’elles doivent jongler avec une infinité de responsabilités sans jamais faillir. Mais à quel prix ? Leur bien-être et leur équilibre personnel sont les premières victimes de cette logique implacable. Ce « compliment », fruit d’un biais de genre, devient une injonction silencieuse, les enfermant dans une spirale de perfectionnisme et d’épuisement.
Ce mythe sert d’alibi parfait : « Elle s’en sort si bien, pourquoi ne pas lui confier cette tâche supplémentaire ? » Si vous êtes une femme, vous avez sûrement vécu ce moment où l’on vous attribue une mission supplémentaire — un projet, un anniversaire à organiser, un dîner à préparer — sous prétexte que vous gérez tout avec brio. En réalité, ce surplus de travail repose sur une croyance qui légitime une inégalité criante dans la répartition des tâches.
La science, souvent invoquée pour justifier cette supériorité multitâche des femmes, est loin d’être aussi tranchée qu’on le croit.Ce que nous appelons le mythe multitâche féminin ne reflète pas une compétence biologique, mais une construction sociale aux effets néfastes.
Les études neuropsychologiques les plus rigoureuses ne trouvent aucune différence biologique claire entre hommes et femmes dans leur capacité à gérer plusieurs tâches simultanément. Ce qui est interprété comme une « compétence féminine » découle en réalité d’un entraînement social : les femmes sont plus souvent placées dans des situations où elles doivent gérer plusieurs responsabilités.
Le biais d’attribution joue un rôle clé ici : les femmes réussissent souvent à jongler entre plusieurs tâches non pas parce qu’elles sont biologiquement programmées pour cela, mais parce qu’elles n’ont pas le choix. Ce « succès apparent » est le fruit d’une pression sociale constante, qui transforme leur résilience en une « compétence naturelle ».
🔍 Étude clé : Une recherche publiée dans PLOS ONE en 2019 démontre que les hommes et les femmes subissent la même baisse d’efficacité cognitive lorsqu’ils tentent de gérer plusieurs tâches simultanément. Le multitâche n’est donc pas une compétence innée, mais une surcharge qui affecte tout le monde de manière comparable.
Il est important de déconstruire le mythe du multitâche féminin grâce aux données scientifiques. Il est aussi intéressant d’ajouter que c’est même les performances du multitâche en général qui sont de plus en plus remises en cause.
Les variations perçues dans la capacité à être multitâche ne sont pas des différences innées, mais des réponses à des contextes spécifiques. Le mythe du multitâche féminin tient donc plus du fait que les femmes, davantage exposées aux rôles multiples (professionnel, domestique, émotionnel). Elles ont donc développé des stratégies d’adaptation. Cela ne signifie pas qu’elles sont biologiquement mieux équipées pour ce type de gestion.
🔍 Étude clé : Le multitâche peut avoir un effet négatif sur notre cerveau et notre productivité. Une étude du Bryan College qui a découvert que le multitâche coûte 450 millions de dollars aux entreprises dans le monde. Le QI diminue de 15 points à cause du multitâche pendant les activités cognitives.
Le mythe de la femme multitâche est une illusion savamment entretenue qui, sous couvert de compliments, cache des attentes inégalitaires et des pressions insidieuses. Il n’est pas seulement faux ; il est nocif. Les données scientifiques, bien loin de conforter cette idée, montrent que le multitâche est une pratique contre-productive pour tout cerveau humain.
🔍 Exemple réel : Une enquête de l’INSEE révèle que les femmes en couple effectuent en moyenne 65 % des tâches domestiques, même lorsqu’elles travaillent à temps plein. Ce déséquilibre repose sur l’idée qu’elles sont « mieux équipées » pour gérer ces charges.
🔍 Étude clé : Le fait de mener plusieurs tâches décisives en parallèle fait chuter votre performance globale de 20 à 50% tout en allongeant le temps de réalisation de 30% à 200% et en multipliant le nombre d’erreurs réalisées.
🔍 Exemple concret : Une étude menée par Harvard Business Review (2020) a montré que les femmes managers étaient systématiquement perçues comme plus « capables » de gérer des situations chaotiques. C’est aussi présenté comme le phénomène de la Falaise de Verre. Cela les expose à plus de responsabilités émotionnelles sans progression équitable dans leur carrière.
🔍 Exemple concret : Dans une expérience menée par l’Université de Zurich (2020), hommes et femmes soumis aux mêmes charges multitâches ont montré des niveaux similaires de stress et de baisse de performance, soulignant que le genre n’est pas un facteur déterminant.
Le multitâche n’est pas une compétence naturelle mais une réponse à des pressions sociétales déséquilibrées. Les femmes réussissent souvent dans cet exercice parce qu’elles n’ont pas le choix, mais cela ne justifie en rien de perpétuer cette injustice. Les données montrent clairement que tout cerveau humain, homme ou femme, est plus efficace et plus heureux lorsqu’il est libéré de la surcharge du multitâche.
Après avoir déconstruit le mythe du multitâche, il est essentiel de proposer une alternative constructive. Abandonner l’idée que le multitâche est une force ou un critère de performance ne signifie pas faire moins, mais faire différemment. Voici quelques pistes concrètes pour un changement positif et équitable.
🛠 Outil pratique : L’utilisation de la matrice d’Eisenhower peut aider à distinguer ce qui est urgent et important de ce qui peut être délégué ou ignoré.
🛠 Exemple pratique : Google a intégré des séances de mindfulness dans certaines équipes. Ils ont constaté une réduction de 32 % du stress chez les participants, ainsi qu’une augmentation significative de leur capacité à se concentrer.
L’abandon du multitâche comme objectif de performance est une libération, non seulement pour les femmes, mais pour tous. Redistribuer les responsabilités, réduire la charge mentale, et valoriser le monotâche créent des environnements plus justes et plus efficaces. Ce n’est pas une question de faire moins, mais de faire mieux, ensemble.
Déconstruire le mythe du multitâche féminin ne signifie pas diminuer les femmes, mais au contraire reconnaître que la pression qu’elles subissent est injuste et évitable. La valorisation d’un leadership inclusif, basé sur des responsabilités partagées et une gestion réfléchie des priorités, profite à tout le monde.
Alors, que diriez-vous de laisser le multitâche au passé et de construire un présent plus équilibré, où chacun peut briller sans être surchargé ? 🌟
Je vous propose un premier bilan de mes mois de travail. Cet article est une pause personnelle qui, je l’espère, vous inspirera en cette fin d’année ! Bonne lecture !
Lorsque j’ai commencé mon exploration sur les biais cognitifs, c’était comme soulever un voile sur des mécanismes inconscients qui façonnent nos comportements au quotidien. Ces réflexions m’ont conduite à une prise de conscience : les biais cognitifs, loin d’être de simples obstacles, sont aussi le miroir de nos émotions, de nos expériences, et de nos imperfections.
Dans mon parcours professionnel, à la croisée des chemins entre leadership stratégique, intelligence relationnelle, et innovation, j’ai souvent observé comment ces biais influencent nos interactions personnelles et professionnelles. Mais j’ai aussi constaté leur impact profond sur la quête d’un monde inclusif, où chaque individu pourrait s’épanouir sans être enfermé dans des stéréotypes ou des jugements limitants.
Pendant plus de vingt ans, j’ai occupé des postes stratégiques et managériaux dans de grandes entreprises, pilotant des équipes, des projets et des transformations. Ces expériences m’ont appris à repérer les biais organisationnels et humains qui influencent les décisions collectives et stratégiques. Mais c’est dans mon propre cheminement, en tant que femme, mère et professionnelle, que ces biais ont pris une autre dimension. Ils ne sont plus seulement des mécanismes à éviter ou à contourner, mais des fenêtres ouvertes sur nos émotions les plus profondes.
Le sujet des biais cognitifs est souvent abordé sous l’angle de leurs limites : comment ils freinent nos décisions rationnelles, alimentent les stéréotypes, et compliquent nos relations interpersonnelles. Pourtant, leur rôle est bien plus complexe et nuancé. Ces mécanismes sont aussi le reflet de nos expériences humaines les plus profondes. Ils nous rappellent que nous sommes des êtres imparfaits, mais profondément connectés les uns aux autres.
Dans ce cadre, bâtir un monde inclusif ne signifie pas effacer ces biais. Cela implique plutôt de les reconnaître, de les comprendre, et de les transformer en leviers. Cela permet d’encourager une meilleure collaboration et une véritable inclusion. Ce voyage m’a été inspiré par mes expériences, mais aussi par mes fils, qui incarnent la prochaine génération et m’amènent à imaginer un avenir plus juste.
C’est ainsi qu’est née cette lettre à un monde imaginaire sans biais cognitifs. Un exercice personnel et professionnel qui fait écho à mes engagements, mes valeurs et mes aspirations.
« Chère humanité de demain, Dans ce monde sans biais cognitifs où vous vivez, je vous imagine pleinement libres et égaux, exempts des jugements rapides et des stéréotypes inconscients qui freinaient tant d’initiatives autrefois. Vous ne vous définissez plus par des cases ou des rôles imposés, mais par vos aspirations profondes. Pourtant, permettez-moi de vous offrir une perspective depuis notre époque imparfaite. Nos biais cognitifs étaient bien plus qu’un frein : ils étaient aussi une expression de nos émotions et de notre humanité. Ils révélaient nos peurs, nos espoirs, et nos imperfections, et ils rendaient nos interactions riches et authentiques, même si elles étaient parfois maladroites. À toi, monde sans biais, tu es l’idéal que beaucoup rêvent d’atteindre. Un monde où les jugements sont toujours justes, où les décisions sont rationnelles, où l’égalité est une réalité indiscutable. Mais en te contemplant, je me demande : que resterait-il de notre humanité si tous les biais disparaissaient ? Nos biais sont des filtres déformants, mais ils sont aussi les reflets de nos émotions. Ils révèlent nos peurs, nos espoirs, nos intuitions. C’est par eux que nous tissons nos histoires, parfois erronées, mais profondément humaines. Sans eux, nos vies seraient peut-être plus justes, mais seraient-elles encore aussi vibrantes ? Que deviendraient nos discussions animées, celles où nos désaccords font naître des idées nouvelles ? Nos amours pourraient-elles toujours être faite d’imperfections acceptées ou transcendées ? Que deviendraient ces moments où l’on se trompe, mais où l’on apprend, où l’on s’élève ? Tes habitants, dépourvus de biais, ne ressentent peut-être plus la frustration, mais connaissent-ils encore l’émerveillement d’un changement de perspective ? Ils ne jugent plus, mais peuvent-ils encore s’émouvoir ? Je te fais cet éloge des imperfections humaines. Je célèbre nos biais parce qu’ils sont les marqueurs de nos émotions les plus profondes, celles qui donnent un sens à nos réussites, à nos relations, à nos vies. Alors, toi, monde sans biais, reste une utopie. Car si je suis convaincue qu’il faut les comprendre et les maîtriser, je suis aussi convaincue qu’il faut les embrasser, comme on embrasse la complexité de notre condition. Avec toutes mes imperfections, Sophie« |
Aujourd’hui je m’arrête un instant pour réfléchir à mes premiers mois de travail sur ces thématiques. Je réalise à quel point le lien entre biais cognitifs et inclusion est fondamental. Chaque prise de conscience, chaque conversation, chaque apprentissage me pousse à réévaluer mes choix et mes actions.
Cette lettre est une invitation à réfléchir autrement à nos biais cognitifs. Et si, plutôt que de chercher à les éradiquer, nous apprenions à les reconnaître et à en tirer des enseignements ? Elle incarne aussi le bilan de ces premiers mois de réflexion : un mélange de découvertes, d’introspection et d’échanges enrichissants.
Les biais cognitifs nous enseignent que nous sommes imparfaits, mais perfectibles. Ils nous rappellent que pour bâtir un monde inclusif, il ne s’agit pas d’effacer ces biais. Mais il faut les comprendre, les désamorcer, et les transcender.
Je vous invite à partager vos propres expériences. Quels biais avez-vous identifiés dans votre quotidien ? Comment influencent-ils vos choix personnels et professionnels ? Ensemble, en embrassant nos imperfections et nos différences, nous pouvons réellement bâtir un monde plus inclusif et plus humain.
Plus j’avance et plus je crois fermement que nos biais, loin d’être des défauts à corriger, sont des éclats de notre humanité à comprendre et à sublimer. Ensemble, continuons ce chemin de questionnements, pour apprendre, grandir et bâtir des mondes où nos imperfections deviennent des forces.
Si cet article a résonné en vous, voici quelques pistes pour approfondir :
À vous maintenant : Quels sont les biais qui illuminent ou obscurcissent votre quotidien ?
Bienvenue dans ce nouvel article de Les Biais Dans Le Plat. Aujourd’hui, nous explorons des biais cognitifs qui nous font croire n’importe quoi. Aujourd’hui j’explore quatre biais qui montrent qu’il en faut parfois bien peu pour se convaincre de quelque chose. Une rime bien tournée, une innovation qui brille, un geste pour se racheter… Et hop, notre cerveau trouve sa « preuve ».
Ces biais façonnent non seulement nos choix individuels, mais influencent aussi nos comportements collectifs et culturels. Préparez-vous à découvrir comment notre cerveau se laisse convaincre par des « preuves » parfois très discutables.
Cet effet, découvert et expliqué par Benjamin Franklin, nous pousse à apprécier davantage une personne après lui avoir rendu service. Ce paradoxe s’explique par un mécanisme psychologique : notre cerveau justifie nos actions en concluant que nous devons aimer cette personne, sinon pourquoi l’aurions-nous aidée ?
Vous demandez à un collègue de vous aider avec un rapport complexe. Non seulement il accepte, mais il devient plus chaleureux et engage davantage la conversation par la suite.
L’effet Benjamin Franklin montre que demander un coup de main pourrait être une excellente façon de créer des liens durables.
Avez-vous déjà remarqué qu’un service rendu renforçait une relation ?
Je me suis souvent appuyée sur ce biais sans même m’en rendre compte, surtout dans ma vie professionnelle. En demandant des conseils ou des explications à des collègues, j’ai fini par développer des relations solides et durables. Comme quoi, comprendre le mécanisme peut aussi aider à l’utiliser consciemment !
Ce biais nous pousse à croire que tout ce qui vient de la technologie est nécessairement plus fiable que notre propre jugement. C’est l’idée du « mon GPS a toujours raison », même quand il nous fait emprunter un chemin improbable.
Vous suivez aveuglément votre GPS, même lorsqu’il vous guide dans une rue sans issue ou un champ boueux.
Le biais pro-innovation nous rappelle que la nouveauté n’est pas toujours synonyme de vérité. Parfois, faire confiance à son bon sens reste la meilleure option.
Vous est-il déjà arrivé de regretter une décision prise sous l’influence d’une technologie ?
Mon GPS m’a déjà fait traverser des routes de campagne improbables, de plus en plus étroites, pour finalement m’arrêter devant une clôture. Depuis, j’ai appris à remettre ses instructions en question.
Cet effet, inspiré du célèbre personnage de Shakespeare, traduit notre besoin de « nous purifier » après une action moralement douteuse. Cela peut se manifester par des gestes symboliques, comme adopter un comportement « vert » après avoir eu un comportement contraire.
Après avoir craqué pour un énorme burger avec supplément frites, vous vous lancez dans une cure détox au jus vert.
L’effet Lady Macbeth nous montre que ces rituels sont plus psychologiques qu’efficaces. Ils allègent notre conscience, mais ne changent pas forcément les faits.
Quel rituel « purificateur » avez-vous adopté pour alléger votre conscience ?
J’ai acheté des couverts en bambou après un vol long courrier vers une destination lointaine. Comme si cette action anodine pouvait compenser mon empreinte carbone…
Cet effet nous pousse à considérer une phrase qui rime comme plus convaincante, simplement parce qu’elle est agréable à entendre. La musicalité des mots prend alors le pas sur leur validité.
Avant une randonnée sous un ciel menaçant, vous vous dites : « La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. » Convaincu(e) par la rime, vous partez sans veste imperméable et finissez trempé(e) par une averse.
L’effet Eaton-Rosen nous rappelle que l’harmonie des mots ne garantit pas leur vérité.
Quelle maxime ou slogan vous a récemment convaincu, simplement parce qu’il sonnait bien ?
Une fois, j’ai insisté pour organiser un pique-nique malgré un ciel menaçant, en me répétant « après la pluie, le beau temps ». Résultat : la pluie n’a pas cessé, et le pique-nique s’est transformé en goûter dans la voiture.
Les biais cognitifs qui nous font croire n’importe quoi ne sont pas que des curiosités mentales ; ils révèlent à quel point nous sommes programmés pour chercher des raccourcis dans nos décisions et des explications qui font sens. Que ce soit en renforçant nos relations grâce à l’effet Benjamin Franklin, en surévaluant les gadgets technologiques ou en nous rachetant avec des rituels symboliques, ces biais dictent bien souvent nos comportements sans que nous en ayons conscience.
Mais peut-on vraiment leur en vouloir ? Ils sont le reflet de notre besoin universel de comprendre, de nous adapter et, parfois, de justifier l’injustifiable. Prendre conscience de ces mécanismes, c’est déjà un premier pas pour retrouver un peu de recul, éviter de tomber dans certains pièges, et, pourquoi pas, en rire. Car au fond, qui n’a jamais suivi une idée absurde juste parce qu’elle « sonnait bien » ?
Et maintenant que vous êtes armé de ces clés pour débusquer les biais dans votre quotidien, prenez un instant pour observer vos propres habitudes et décisions. Quels biais influencent votre perception ? Quels mécanismes vous ont le plus surpris dans cet article ? La prise de conscience est le début de la liberté mentale. Partagez vos anecdotes en commentaire !
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