Tout savoir sur les biais cognitifs aux noms insolites

Introduction : Découvrez les biais cognitifs aux noms insolites qui défient la logique

Biais cognitifs aux noms insolites

Les biais cognitifs aux noms insolites sont aussi fascinants qu’amusants : ils dévoilent les subtilités de notre cerveau, parfois à nos dépens. 

Nous aimerions croire que nos choix et jugements sont toujours le fruit d’une logique impeccable. Et pourtant, nos cerveaux se révèlent parfois être de véritables illusionnistes, influencés par des biais cognitifs plus étranges les uns que les autres. Aujourd’hui, attardons-nous sur ces biais aux noms intrigants qui, en plus de nous manipuler discrètement, méritent qu’on s’y intéresse… avec un sourire en coin.

1. L’effet pom-pom girl : Quand l’union fait la séduction

Biais insolites - Effet Pom-Pom Girl

Qu’est-ce que c’est ?

Ce biais cognitif au nom insolite nous pousse à trouver des individus plus attrayants lorsqu’ils se présentent en groupe. Pourquoi ? Notre cerveau tend à « lisser » les différences en créant une moyenne visuelle des visages, ce qui leur donne une allure globalement plus plaisante.

Illustration du quotidien :

Lors d’une soirée, vous repérez un groupe qui semble particulièrement rayonnant. Quelques jours plus tard, vous croisez l’un des membres seul et constatez, à votre grande surprise, qu’il ne correspond pas tout à fait à vos souvenirs. Non, il n’a pas changé ; votre perception, elle, l’a fait.

Moralité :

L’effet pom-pom girl, ou l’art de prouver que l’habit ne fait pas le moine… mais qu’une bande d’amis bien entourée peut séduire plus facilement qu’un solitaire.

Question pour vous :

Vous est-il déjà arrivé de surestimer l’aura d’un groupe, pour être ensuite légèrement déçu ? Si oui, comment l’avez-vous vécu ?

Ma réponse : 

Je me suis re-penchée récemment sur des photos de classe. J’ai retrouvé la trace d’une petite bande de “belles gueules branchées”. Si je vous dis que les années passées n’ont pas laissé grand-chose ni du branché, ni du “belles gueules” ! Vous me croyez ? 😉

2. L’effet Woozle : Répéter, c’est convaincre (à tort)

Biais insolites Effet Woozle

Qu’est-ce que c’est ?

L’effet Woozle est un parfait exemple de ces biais cognitifs aux noms insolites qui intriguent autant qu’ils amusent. Ce biais montre que lorsqu’une information est répétée plusieurs fois, elle finit par sembler vraie, même si elle est fausse. Le nom provient de Winnie l’Ourson, où les personnages, en suivant leurs propres traces, se persuadent qu’un personnage imaginaire nommé Woozle les pourchasse. À force de tourner en rond en laissant de traces, ils sont convaincus que de nombreuses personnes sont aussi pourchassées par Woozle ! 

Illustration du quotidien :

Prenons un exemple simple : « Les carottes rendent aimable. » Tout le monde a entendu cette phrase au moins une fois dans sa vie. Pourtant, rien de scientifique ne le prouve. Mais à force d’entendre cette maxime, vous l’avez peut-être répétée vous-même… comme si elle était vraie.

Moralité :

L’effet Woozle nous rappelle que tout ce qui est souvent dit n’est pas forcément vrai. Alors, avant de devenir le relai d’une idée douteuse, posez-vous cette question : est-ce moi, ou le Woozle qui parle ?

Question pour vous :

Quelle « vérité » répétée mille fois avez-vous découverte être fausse ? Partagez votre anecdote, on a tous croisé un Woozle.

Ma réponse : 

J’ai récemment remarqué dans mon environnement professionnel la répétition par de multiples personnes d’un terme que je ne comprenais pas et surtout qui n’avait aucun sens. J’ai remonté la piste et trouvé la source 😉 Cela m’a aussi permis de résoudre le mystère de cette théorie qui m’agaçait ! Mais, oui, j’ai aussi trouvé mon Woozle !

3. L’effet Bouba-kiki : Des formes et des sons

Biais cognitifs aux noms insolites Effet Bouba-Kiki

Qu’est-ce que c’est ?

Cet autre biais cognitif au nom insolite nous montre notre tendance naturelle à associer certains sons à des formes spécifiques. Dans une expérience, des participants associent spontanément « Bouba » à une forme arrondie et « Kiki » à une forme anguleuse. Une association universelle, semble-t-il.

Illustration du quotidien :

Pourquoi certaines marques de produits de soin choisissent-elles des noms doux et arrondis, comme « Dove » ou « Oasis » ? Parce que votre cerveau relie instinctivement ces sons à des sensations agréables et fluides. En revanche, un produit nommé « Krash » ou « Zork » serait plus adapté à un concept technologique.

Moralité :

Avec l’effet Bouba-kiki, on comprend pourquoi « Calinéa » vend mieux des oreillers qu’un produit nommé « Tranchinox ». Le cerveau décide avant vous.

Question pour vous :

Essayez : si vous deviez nommer une marque de chocolat ou de perceuses, quel son choisiriez-vous ? Faites-nous rêver… ou trembler.

Ma réponse : 

Si vous pensez meuble vous pensez IKEA mais si vous pensez bibliothèque, à part la Billy (j’avoue c’est mon contre-exemple 😉) , vous pouvez citer la Skruvby, la Oxberg ou la Kallax ?! Pas sûre qu’aucun client au monde de la marque – en dehors peut-être des suèdois… – puisse citer plus de 2 à 3 marques de meubles chez eux 😉

4. L’effet Zeigarnik : Les tâches inachevées qui nous obsèdent

Biais cognitifs aux noms insolites Effet Zeigarnik

Qu’est-ce que c’est ?

Ce biais, découvert par la psychologue Bluma Zeigarnik, explique pourquoi une tâche non terminée reste ancrée dans notre esprit, nous hantant jusqu’à son achèvement. Les actions achevées, elles, disparaissent beaucoup plus facilement de notre mémoire.

Illustration du quotidien :

Vous commencez une liste de tâches, mais une seule reste incomplète. Résultat : malgré tout ce que vous avez accompli, cette omission vous trotte dans la tête jusqu’à ce que vous la résolviez. Ou bien cet email que vous n’avez pas encore envoyé et auquel vous pensez même en pleine nuit.

Moralité :

L’effet Zeigarnik, ou pourquoi nos cerveaux préfèrent ruminer plutôt que de lâcher prise. Solution ? Mieux vaut finir vite, ou apprendre à oublier.

Question pour vous :

Quel projet non terminé vous hante en ce moment ? Promis, on ne vous jugera pas (même si votre cerveau le fait déjà).

Ma réponse (ou plutôt mon astuce !) : 

Je suis sûre que des biais cognitifs c’est celui-là qui me fait le plus de mal au fond. Et, même si je n’arrive pas à me l’appliquer tous les jours, je vous suggère de supprimer de votre todo liste tout ce qui ne peut pas être VRAIMENT fait dans des temps raisonnable mais de les noter quelque part pour tranquilliser votre cerveau. Vous aurez ainsi une liste à court-terme propre et une liste à moyen terme explicite. Cela tranquillisera votre inconscient et vous permettra d’être plus efficace au quotidien !

Conclusion : Le biais cognitif au nom insolite, cet intrus familier

Ces biais cognitifs aux noms insolites prouvent que comprendre notre cerveau peut être aussi instructif qu’amusant. Les biais cognitifs, bien que parfois agaçants, nous offrent un fascinant miroir de nos mécanismes mentaux. Ils influencent notre façon de voir le monde, mais aussi nos choix, souvent sans que nous nous en rendions compte. La prochaine fois que vous vous surprenez à être victime de l’un de ces biais, prenez un instant pour en rire… ou pour en parler ici.

Question finale :

Parmi ces biais cognitifs aux noms insolites, lequel vous a le plus surpris ? Partagez votre expérience en commentaire


Dans notre prochaine exploration, nous verrons comment certains biais nous piègent dans des raisonnements absurdes, malgré notre volonté de bien faire. Préparez-vous à rencontrer l’effet Semmelweis et d’autres surprises…

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9 commentaires sur « Tout savoir sur les biais cognitifs aux noms insolites »

  1. Cet article sur les biais cognitifs aux noms insolites est un véritable bijou d’érudition et de divertissement ! J’ai adoré la façon dont tu as su rendre un sujet aussi complexe à la fois accessible et captivant. Les exemples concrets que tu partages permettent non seulement de mieux comprendre ces biais, mais aussi de prendre conscience de leur impact dans notre quotidien. Bravo pour cet équilibre entre pédagogie et légèreté, c’est le genre de contenu qui donne envie d’en savoir toujours plus !

  2. C’est toujours un plaisir de lire tes articles et celui-ci est particulièrement amusant ! 😀

    Est-ce que l’effet pom-pom girl fonctionne en sens inverse, c’est-à-dire que si une personne attractive se trouve dans un groupe de moches, elle apparaîtra moins attractive ? J’ai plutôt tendance à penser que dans ce cas, ça produira plutôt un effet contraste.

    Mes réponses à tes questions :
    1. Souvent, mais c’était plus par rapport à la personnalité qu’à l’apparence physique.
    2. Que les carottes étaient bonnes pour le teint (je ne connaissais pas la version « aimable »).
    3. Marque de chocolat : crocobon, marque de perceuse : krillex (apparemment, les deux marques existent mais bon, c’est les mots qui me sont venus à l’esprit :D)
    4. Tellement… hahaha

  3. J’adore cet article, à la fois instructif et amusant !
    Je ne connaissais pas le nom de l’effet Woozle, mais je pense que la presse ne vit que par celui-ci 😉

  4. Je suis entièrement d’accord avec les quatre biais mentionnés dans cet article, sans même savoir qu’il s’agissait de biais et qu’ils portaient un nom. Aucun ne m’a particulièrement surpris, car ils me semblent tous très logiques lorsqu’on prend le temps d’y réfléchir. Cet éclairage est vraiment intéressant, car il permet de mieux comprendre nos comportements et d’y être plus attentifs.

  5. Un article aussi ludique qu’instructif ! 🤯 Cool tout ces biais cognitifs aux noms improbables qui révèlent les petites astuces (ou pièges) de notre cerveau. Mention spéciale à l’effet Woozle, qui nous rappelle que répéter n’est pas toujours synonyme de vérité.

  6. Je viens de découvrir comment des concepts tels que l’effet pom-pom girl ou l’effet Woozle influencent nos perceptions et nos jugements au quotidien. En lisant ton article, ces notions complexes deviennent compréhensibles. Une lecture à la fois instructive et divertissante ! 🙂

    Sources

  7. J’ai beaucoup aimé ton article. Ce qui me surprend ce sont les noms donnés aux biais cognitifs. L’effet Zeigarnik m’obsède et pour résoudre ce problème je m’écris ce que je fais dans la journée. Cela est plus rassurant ainsi

  8. Merci Sophie pour cet article très divertissant 🙂
    « La carotte rend aimable », effectivement, à force de se le dire, on finit par le croire 🙂
    Et je ne connaissais pas tous ses noms, mais force est de constater que je suis souvent atteint de l’effet Zeigarnik.
    J’ai une to-do list écrite sur un bloc-notes, et je mets du fluo vert quand une tâche est terminée. Parfois, je suis très frustrée de finir la journée avec une ligne non surlignée.

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