Biais cognitifs et argent : ce n’est pas votre budget qui vous bloque… mais votre cerveau
Pourquoi notre rapport à l’argent n’est pas rationnel
On croit souvent que nos difficultés financières viennent d’un mauvais budget, d’un salaire insuffisant ou d’un manque de discipline. Mais si le véritable frein avec l’argent était ailleurs ? Dans nos propres schémas mentaux. Dans nos biais cognitifs. C’est bien ce rapport des biais cognitifs et de l’argent qu’il faut savoir analyser pour changer ses habitudes et oser sauter le pas.
Dans cette première interview vidéo réalisée avec Ophélie, fondatrice de Fric au Féminin, je partage ce que j’ai appris sur le lien entre psychologie de l’argent, comportements irrationnels et décisions financières.
Un échange sans filtre sur ce que notre cerveau fabrique… quand il croit nous protéger.
Une première fois inconfortable… mais révélatrice
Cette interview, c’était aussi une première fois pour moi.
Première vidéo, première grande exposition. Et sans surprise, mes biais inconscients se sont invités à la fête :
“T’es pas prête”, “Tu n’es pas experte”, “Tu vas dire n’importe quoi.”
Ironique, non ? Parler de biais cognitifs tout en les vivant en direct.
Mais c’est justement ce qui a rendu cette expérience si riche. Parce qu’elle m’a permis de revivre ce que vivent les personnes que j’accompagne : ce frein invisible qui sabote nos ambitions.
Quels sont les biais cognitifs qui influencent notre rapport à l’argent ?
Dans cette interview, nous avons exploré plusieurs biais cognitifs que j’observe très souvent dans mon travail et qui ont une influence indéniable sur notre rapport à l’argent :
- Le biais de statu quo : “Je laisse mon argent dormir sur un livret A. C’est plus sûr.” Même si l’inflation le ronge.
- L’aversion à la perte : “Je préfère ne rien tenter que risquer de perdre.” Résultat : on perd quand même, sans s’en apercevoir.
- Le biais des coûts irrécupérables : “J’ai déjà mis de l’argent dedans, je continue.” Même si l’investissement ne fonctionne pas.
- Le biais de confirmation : “L’investissement c’est trop risqué.” Et je ne consulte que les contenus qui renforcent cette croyance.
- Le biais d’ancrage : ces phrases entendues enfant comme “L’argent, ça ne s’invente pas.”, “La bourse, c’est le diable.”, qui influencent encore nos décisions adultes.
Comprendre ses biais, ce n’est pas se juger — c’est se libérer
Ce n’est ni une question de compétence, ni d’intelligence. C’est une question de prise de conscience. De lucidité. Et d’entraînement.
Quand j’ai commencé à observer mes propres comportements irrationnels, j’ai cessé de me battre contre moi-même.
J’ai aussi commencé à construire une stratégie professionnelle et financière alignées avec mes valeurs, mes limites et mes ambitions. Une stratégie dans laquelle je me sens capable. Légitime. Et actrice. J’en dis plus dans cet article : Le jour où j’ai décroché le premier job de mes rêves !
Liberté financière : pourquoi la clé est dans votre cerveau
Ce que cette interview m’a appris, c’est que parler d’argent, ce n’est pas parler de chiffres.
C’est parler de confiance en soi, de transmission familiale, de peurs enfouies, de désirs refoulés.
Identifier ses biais cognitifs, c’est un levier de transformation immense. Pour soi, ses choix et sa vie.
Et oser dire oui à une opportunité inconfortable (comme cette première interview) c’est déjà un premier pas pour déjouer ses schémas mentaux.
Pour aller plus loin
- Regarder l’interview complète :
En savoir plus sur LES BIAIS DANS LE PLAT
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Top bien ce sujet. Je file voir l’interview, je sais qu’il va y avoir des pépites.
Merci Sophie, pour ce sujet sur l’argent, qui est encore trop souvent jugé comme “tabou” (de mon point de vue de baby-boomer). C’est grâce à ton article et à l’interview avec Ophélie, que l’on peut se rendre compte que nous avons toute une éducation à construire autour de ce thème qu’est l’argent. Félicitations pour ta première interview, je l’ai trouvé très agréable à suivre, authentique et très instructive.