Catégorie : Défi

Ma première interview… ou comment surmonté ses biais cognitifs !

Ma première interview… ou comment surmonté ses biais cognitifs !

Une nouvelle vie, de nouvelles opportunités de surmonter ses biais cognitifs

Interview Isabelle Mante_Sophie Morth :les biais cognitifs et la sérénité

Bon, soyons honnêtes, si on m’avait dit il y a trois mois que je serais interviewée par la fabuleuse Isabelle Mante, autrice du blog « En route vers la sérénité« , j’aurais probablement éclaté de rire… de ce rire un peu nerveux, celui qui vient quand ton cerveau te souffle des pensées du style : « Quoi, moi, experte des biais cognitifs ? Vraiment ? ». Je suis tellement fière de pouvoir prouver qu’on peut surmonter ses biais cognitifs !

Mais voilà, c’est bien arrivé ! Et après avoir survécu à l’interview, je me suis dit qu’il fallait que je partage ça avec vous car c’est le parfait exemple de ce que mes biais naturels m’auraient empêché de concevoir il y a quelques mois encore 🙂

Partie 1 – Le plaisir ou la sensation d’avoir fait un grand pas

Tout d’abord, le plaisir. On ne va pas se mentir, parler de biais cognitifs, de préjugés et de comment ils nous empoisonnent subtilement la vie, c’est mon dada. Si vous me lisez déjà vous le savez. Si vous me lisez pour la première fois, Tadaaa 😆 : c’est mon dada !!!

Je vous l’expliquais en détail dans mon premier article : Femmes au travail : percer les secrets et le plafond de verre

Alors, quand Isabelle m’a proposé de discuter de tout ça, c’était un peu comme si j’avais gagné une place pour un concert de rock : excitation totale ! 

Enfin, presque 1… sauf que là, on remplace les guitares électriques par des concepts comme le biais de confirmation et le biais d’ancrage (rock’n’roll, je vous dis ! 😂)

Enfin presque 2… sauf que j’ai d’abord pensé, pourquoi moi ? Est-ce qu’elle sait que je suis l’imposteur par excellence ? Car même si j’ai consacré une série d’articles au syndrome de l’imposteur, j’en suis victime comme tout un chacun et peut-être même 3ème dan 😇 

Bien sûr que les cordonniers sont les plus mal chaussés ! Vous en doutiez ?!

Une fois passée la surprise, la peur et le doute, j’étais dans mon élément dans ce mode conversation entre bonnes copines. Parler de schémas mentaux qui nous font procrastiner (oh, cette bonne vieille amie !), de ce fichu biais du perfectionnisme qui nous fait douter de nous-même, c’était comme déballer une boîte de chocolats : un pur plaisir. 😊 

Partie 2 – Le stress ou comment éviter de boire 3 litres de café avant un podcast

Alors oui, tout n’était pas rose. J’ai été angoissé pendant toute une semaine. 

J’ai connu mille fois, ce moment où tu te dis : « Et si je disais un truc complètement à côté de la plaque ? » Vous savez, cette petite voix insidieuse qui adore débarquer pile au moment où vous êtes censée paraître sûre de vous. « Et si je me mets à bafouiller ? Et si je me rends compte en pleine phrase que j’ai complètement perdu le fil ? »

Spoiler alerte : tout ça ne s’est pas produit. Enfin, pas exactement… J’ai peut-être bien oublié une ou deux choses que je voulais dire, mais Isabelle, avec son sourire bienveillant, a su me rattraper au vol. Ouf. Bref, gros moment de stress avant, mais une fois lancée, c’était comme discuter avec une amie autour d’un thé… (ou d’un café, sans la dose de stress supplémentaire !).

Partie 3 – L’émotion ou le moment où tu réalises que tu as peut-être transmis quelque chose d’important

Puis est venu ce moment magique, celui où tu réalises que tu pourrais vraiment toucher les gens. Vous savez, quand on parle de biais cognitifs, ça peut paraître un peu technique, mais en réalité, ça touche à l’essence même de ce qu’on vit tous au quotidien. Se rendre compte qu’on est nos propres saboteurs, qu’on se freine par peur du jugement ou de l’échec, c’est un vrai déclic. 

Et ce déclic, c’est ce que j’espère apporter aux auditeurs. Quand j’ai vu les réactions positives du post d’Isabelle sur LinkedIn, c’était le bouquet final. La cerise sur le gâteau, la crème brûlée parfaite où tu réussis enfin à casser le caramel d’un coup sec 😁

Conclusion : la première d’une longue série (oups, je m’emballe ?)

En résumé, cette expérience d’interview était à la fois une montée d’adrénaline, une bouffée de plaisir et une bonne dose d’émotion. Si je peux faire passer un seul message, c’est celui-ci : on a tous nos biais cognitifs, mais on peut apprendre à les identifier, à les contourner, et surtout, à ne pas les laisser nous emprisonner dans nos peurs.

Et maintenant, soyons fous, peut-être que la prochaine étape, c’est mon propre podcast ? On ne sait jamais… En tout cas, j’ai pris goût à ce petit frisson de l’interview ! Et puis, si je me plante, ce n’est qu’un biais qui me pousse à douter… Ça tombe bien, j’ai appris à le repérer.

Allez, on se retrouve très vite pour la suite de l’aventure cognitive ! 

J’attends vos commentaires et sur l’article et sur l’interview bien sûr – Je compte sur vous 😊 

Retrouvez le podcast d’Isabelle ici

L’effet Barnum : le biais cognitif qui vous rend spécial !

L’effet Barnum : le biais cognitif qui vous rend spécial !

Il n’y a rien de plus prévisible que le cerveau humain et nous sommes tous sensibles à l’effet Barnum, le biais cognitif qui flatte notre ego.

PRÉAMBULE : Qui êtes-vous ? 

Vous qui lisez cet article, je vous connais bien. J’en veux pour preuve ce que je vais vous révéler ci-dessous : 

Vous avez besoin d’être aimé et apprécié, et pourtant vous savez être critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas encore utilisé à votre avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement ou de variété, et vous devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous n’acceptez l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Vous avez trouvé qu’il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être irréalistes…”

À combien estimez-vous pertinente cette évaluation de vous-même ? 

INTRODUCTION : Tous victimes de l’effet Barnum

Effet Barnum_principale

Si vous vous y retrouver complètement ou en grande partie, c’est que vous être victime de l’effet Barnum 🙂 Pas de panique, c’est normal ! 

Également connu sous le nom d’effet Forer, l’effet Barnum est un biais cognitif qui conduit les gens à croire que des descriptions vagues et générales s’appliquent spécifiquement à eux, alors qu’elles sont en réalité suffisamment floues pour s’appliquer à tout le monde. Les horoscopes, les lectures de voyance, les tests de personnalité, et même certains discours de motivation exploitent souvent ce phénomène. Il porte le nom de P.T. Barnum, célèbre pour son approche du spectacle qui incluait l’idée que « chaque minute, un imbécile naît », en référence à la crédulité des gens.

Partie 1 : Tout savoir sur l’effet Barnum, ce biais cognitif qui nous rend unique :

1.1. Les origines de l’effet Barnum

Le psychologue Bertram Forer a mené une expérience en 1948 pour démontrer cet effet. Ses étudiants ont reçu un test de personnalité et le même résultat. C’était une description générale qu’il avait concoctée en utilisant des phrases provenant de livres d’astrologie. La majorité des participants ont trouvé que le test les décrivait avec une grande précision.

1.2. De nos jours, l’effet Barnum est exploité dans des domaines comme :

  • Les horoscopes : « Personne créative, mais parfois vous manquez de confiance en vous. »
  • Les tests de personnalité gratuits en ligne : « Vous aimez être entouré de personnes, mais appréciez aussi vos moments de solitude. »
  • Les coachings motivationnels : « Vous avez un potentiel immense mais pas encore complètement découvert. »
Effet Barnum_voyance

1.3. Le mécanisme derrière l’effet : 

Les déclarations qui semblent personnalisées fonctionnent souvent car elles contiennent :

  • Des affirmations vagues,
  • Des phrases qui pourraient s’appliquer à n’importe qui, par exemple : « Vous voulez vous sentir aimé et admiré par ceux qui vous entourent »,
  • Un mélange d’affirmations positives et d’éléments que les gens ont tendance à accepter comme vrais parce qu’ils aiment entendre des compliments ou des points d’amélioration crédibles.

Les 3 facteurs qui garantissent un effet imparable :

  • une description qui met l’accent sur des traits positifs,
  • proposée comme personnalisée,
  • par une personne que l’on se représente comme qualifiée.

Ajoutez-y le mot magique “parfois” comme dans “parfois vous vous sentez très sûr de vous, tandis qu’à d’autres moments, vous n’êtes pas aussi confiant”. Aucun être humain ne peut pas ne pas sentir concerné par cette description 😉

Partie 2 : Les grandes expérimentations de l’effet Barnum, un biais cognitif ordinaire.

Pour briller à la machine à café vous pourrez citer les grandes expériences qui ont permis de démontrer la puissance de l’effet Barnum et son extraordinaire champ d’actions. 

2.1. L’expérience de Bertram Forer (1948)

Je l’évoquais plus haut, l’expérience la plus célèbre concernant l’effet Barnum a été menée par Bertram Forer, un psychologue américain. Il a réalisé l’une des premières démonstrations de ce biais cognitif :

Forer a soumis ses étudiants à un test de personnalité et, après l’avoir analysé, leur a fourni un retour personnalisé. 

En vérité, tous ont reçu la description que je vous ai proposée en préambule de cet article.  

“Vous avez besoin d’être aimé et apprécié, et pourtant vous savez être critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas encore utilisé à votre avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement ou de variété, et vous devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous n’acceptez l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Vous avez trouvé qu’il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être irréalistes…”

Si vous relisez ce paragraphe attentivement. Vous noterez qu’il s’agit bien d’une succession de phrases très génériques

Lorsque Forer a ensuite demandé à ses étudiants d’évaluer dans quelle mesure cette description reflétait leur personnalité sur une échelle de 0 à 5. En moyenne, ils ont donné une note de 4,26 sur 5, estimant que la description correspondait précisément à leur personnalité.

Cet exercice a prouvé que des descriptions vagues peuvent donner l’illusion d’être spécifiquement adaptées à un individu.

2.2. L’expérience de Snyder et Shenkel (1975)

Effet Barnum_astrologie

Dans cette expérience, Mark Snyder et Richard Shenkel ont étudié l’effet Barnum à travers des lectures astrologiques :

  • Ils ont demandé aux participants de fournir des informations personnelles sur eux-mêmes, puis leur ont donné une analyse astrologique en retour. Cette analyse était en fait une description Barnum générique.
  • La majorité des participants ont trouvé les descriptions extrêmement précises et pertinentes, même si elles étaient totalement standardisées et non basées sur leurs informations réelles.

2.3. L’expérience de Rogers et Soule (2009)

Rogers et Soule ont exploré l’effet Barnum dans le domaine du marketing. Leur expérience portait sur la manière dont les consommateurs réagissent à des descriptions de produits :

  • Ils ont constaté que lorsque des publicités ou des descriptions de produits utilisaient des descriptions vagues mais flatteuses (« ce produit est parfait pour les personnes dynamiques et ambitieuses comme vous »), les consommateurs avaient tendance à acheter davantage ces produits.
  • Cela a montré que l’effet Barnum impacte également les pratiques commerciales.

Conclusion des expériences sur l’effet Barnum, le biais cognitif qui nous rend spécial.

Ces expériences montrent que les gens ont tendance à accepter des descriptions vagues et générales comme étant spécifiquement adaptées à eux. Que ce soit dans des contextes psychologiques, astrologiques, ou commerciaux, l’effet Barnum prouve que nous avons tous un biais cognitif qui nous pousse à croire que des énoncés génériques sont « personnalisés », particulièrement lorsqu’ils sont positifs ou flatteurs.

Ces recherches permettent de comprendre pourquoi des systèmes comme l’astrologie, la voyance, ou les tests de personnalité non scientifiques ont un tel attrait auprès du grand public.

Partie 3 : les pièges de l’effet Barnum :

Les situations que vous ne regardez plus comme avant en ayant pris conscience de l’effet Barnum 😁

3.1. « Je suis spécial… comme tout le monde » : 

Si après avoir lu votre horoscope ou un test de personnalité, vous vous êtes dit : « Wow, c’est exactement moi », c’est que vous êtes tombé dans le piège classique de l’effet Barnum. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul… littéralement, tout le monde tombe dedans !

3.2. La voyante infaillible : 

Vous connaissez cette voyante qui vous annonce que « vous allez bientôt vivre un changement important dans votre vie » ? Ah oui, ça peut être parce que la vie change tout le temps. D’un jour à l’autre, vos chaussettes préférées peuvent disparaître dans le lave-linge, et hop, voilà un changement majeur !

3.3. L’effet « astrologie de bureau » : 

Si vous avez déjà vu votre collègue lever les yeux au ciel après que quelqu’un lui ait dit : « C’est tellement typique des Capricornes », sachez que c’est probablement l’effet Barnum qui parle ici. En réalité, peu importe si vous êtes Balance ou Bélier, on pourrait vous dire la même chose, et ça marcherait tout aussi bien.

3.4. Les « astuces Barnum » au quotidien :

Avez-vous remarqué que votre ami vendeur peut toujours trouver une solution à tout ? Il vous dira des phrases comme « Je pense que cette voiture est faite pour vous, elle correspond exactement à votre personnalité unique : dynamique, mais parfois calme et réfléchie. »

Ou encore les coachs en développement personnel : « Vous avez toujours senti que vous êtes différent, que vous n’êtes pas fait pour le train-train quotidien. Vous êtes un entrepreneur dans l’âme, même si vous ne le réalisez pas encore ! »

Conclusion : L’effet Barnum, une illusion universelle… mais pas sans charme !

En fin de compte, l’effet Barnum nous montre à quel point nous avons tous besoin de sentir que nous sommes uniques. Même si les descriptions qui nous flattent pourraient aussi bien correspondre à notre voisin. Ce biais cognitif fonctionne parce qu’il tire sur des ficelles psychologiques bien ancrées. Nous aimons les compliments, les déclarations positives et cette douce sensation d’être « compris ».

Mais pas de panique ! Être victime de l’effet Barnum n’est ni un défaut ni une faiblesse. Après tout, si des millions de personnes lisent encore leur horoscope chaque jour ou se laissent séduire par un test de personnalité en ligne, c’est que quelque part, cela nous rassure et nous divertit. 

Il faut simplement en être conscient, et surtout s’en amuser ! Alors, la prochaine fois que quelqu’un vous dira que « vous avez un potentiel incroyable, mais que vous doutez parfois de vous », souriez, et rappelez-vous que l’effet Barnum est à l’œuvre. 

Et finalement, que vous soyez Balance, Scorpion, ou que vous préfériez ignorer l’astrologie, vous pourrez continuer à apprécier ces petites descriptions flatteuses… sans vous prendre trop au sérieux. Comme dirait P.T. Barnum lui-même, « Tout le monde aime un bon spectacle », et l’effet Barnum en est sans doute l’un des plus vieux tours de magie cognitive !

En résumé, il n’y a rien de mal à se reconnaître dans une description Barnum – cela fait partie de notre humanité. Ce qui compte, c’est de garder un œil critique et d’en rire. Alors, continuez à être « spécial »… tout en sachant que tout le monde l’est aussi !

En savoir plus sur les biais originaux :

La résilience : super pouvoir ou malédiction ? mais biais cognitifs ?

La résilience : super pouvoir ou malédiction ? mais biais cognitifs ?

Image principale pour illustrer le lien entre biais cognitifs et résilience

Introduction : Quels sont les liens entre nos biais de pensée et l’émergence des concepts de développement personnel ? 

Je souhaite ici vous faire part d’une réflexion plus personnelle. 

Dans le cadre d’un exercice de collecte des retours de mes collègues et amis sur moi, j’ai été qualifiée de “résiliente”. Je cherche depuis à savoir ce qui peut se cacher derrière ce qualificatif et en quoi il peut me formater ? 😉

Interpellée par ce concept de résilience qui, me semble-t-il, a particulièrement émergé avec la crise COVID, je m’interroge donc. Résilience : atout ou piège ? Quels sont les impact des biais cognitifs sur le développement personnel ? Quels sont les liens entre nos biais de pensée et l’émergence de ces concepts de développement personnel ? 

J’ai d’ailleurs déjà ouvert la question dans ma sélection des vidéos les plus instructives : Épisode #1 : De résilience” et renoncement, il n’y a qu’un pas !

Ah, la résilience ! Cette capacité miraculeuse qu’on vous vend comme la clé pour naviguer à travers les tempêtes de la vie. Imaginez un peu : vous êtes comme un roseau, vous pliez mais ne rompez jamais. Plutôt pratique, non ? Mais attendez, regardons ensemble les dessous de cette vertu soi-disant salvatrice.

La résilience est la capacité d’une personne ou d’un système à s’adapter et à se remettre rapidement des difficultés, des traumatismes ou des changements. Elle permet de faire face aux défis et de revenir à un état de fonctionnement normal, voire d’atteindre un état de fonctionnement amélioré après avoir surmonté des obstacles.

Partie 1: Effets bénéfiques et néfastes de la résilience – ChatGPT m’a diagnostiquée “résiliente” !

Je vais vous faire une confidence : j’utilise ChatGPT pour accélérer ma productivité sur ce site 🙂 

[Nota : Et je vous révélerai bientôt comment bien le faire car nous devons tous nous adapter à ce puissant pouvoir pour le maîtriser progressivement et le rendre plus intelligent 😇]

Bref, en cherchant de l’inspiration il y a quelques semaines, j’ai posé la question à ChatGPT des effets bénéfiques et néfastes de la résilience. Le retour qu’il me fait spontanément m’a terrifié tant il me ressemble et je vous le livre ici en substance. 

1. Effets bénéfiques de la résilience

Vue schématiques des effets bénéfiques de la résilience

Adaptation au changement :

  • Les individus résilients peuvent mieux s’adapter aux changements dans leur environnement personnel ou professionnel, ce qui les aide à naviguer dans des situations imprévues sans trop de stress.

    Vous et moi, individus résilients, sommes comme des caméléons. Nous nous adaptons si bien que, quand notre patron nous annonce que l’entreprise déménage en Antarctique, nous enfilons immédiatement une doudoune. Pas de stress pour nous, juste de la réadaptation !

    Réduction du stress :

    • La résilience aide à gérer le stress de manière plus efficace, ce qui peut mener à une meilleure santé mentale et physique.

      La résilience est notre Xanax naturel. Nous pourrions perdre notre maison, notre emploi et même notre chien, mais grâce à cette vertu magique, nous continuons à sourire comme si nous venions de gagner à la loterie.

      Amélioration de la santé mentale

      • Les personnes résilientes ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de bien-être émotionnel, réduisant les risques de dépression et d’anxiété.

        En tant que personne résiliente, nous nageons dans un océan de bien-être émotionnel. Dépression, anxiété ? nous ne connaissons pas ! nous avons une armure invisible qui repousse les mauvaises vibes.

        Renforcement des relations sociales :

        • La résilience peut améliorer les relations interpersonnelles en aidant les individus à communiquer de manière plus efficace et à résoudre les conflits de manière constructive.

          Avec la résilience, même une dispute se transforme en un échange constructif. Nous communiquons efficacement, résolvons les conflits et sortons de là bras dessus bras dessous, prêts à conquérir le monde.

          Capacité à rebondir après un échec

          • Les individus résilients sont plus capables de tirer des leçons de leurs échecs et de continuer à avancer avec une perspective positive.

            Amis résilients, échouer n’est qu’une simple formalité. Nous trébuchons, mais hop ! Nous nous relevons avec un sourire éclatant, prêt à transformer chaque pierre d’achoppement en marchepied vers le succès.

            2. Effets néfastes potentiels de la résilience

            Vue schématique des effets néfastes de la résilience

            Détachement émotionnel

            • Parfois, une forte résilience peut mener à un détachement émotionnel où une personne peut sembler insensible ou indifférente aux difficultés des autres.

              Mais attention, trop de résilience peut vous transformer en robot sans cœur. Les autres pleurent, se lamentent, et vous, vous restez de marbre, un véritable roc indifférent aux vagues d’émotion humaine.

              Sous-estimation des risques

              • Une confiance excessive en sa capacité à surmonter les difficultés peut entraîner une sous-estimation des risques et des comportements imprudents.

                La résilience donne des ailes, mais aussi des illusions. Vous vous croyez invincible, prêt à sauter du haut de la falaise parce que, pourquoi pas ? Rien ne peut vous atteindre !

                Épuisement

                • Être constamment résilient et toujours essayer de surmonter les obstacles sans prendre le temps de se reposer peut mener à l’épuisement ou au burn-out.

                  Être constamment résilient, c’est comme être sous perfusion de caféine. Pas de pause, pas de répit. Vous finissez par vous effondrer comme une marionnette dont on a coupé les fils, à bout de forces et de nerfs.

                  isolement social

                  • Une résilience excessive peut parfois amener les individus à penser qu’ils doivent tout affronter seuls, ce qui peut mener à l’isolement social et à un manque de soutien.

                    Les super-héros résilients finissent souvent seuls. Pourquoi demander de l’aide quand on peut tout gérer soi-même ? Résultat : vous êtes seul sur votre île de bravoure, sans personne pour partager la vue.

                    Négation des problèmes

                    • Certaines personnes très résilientes peuvent éviter de traiter les problèmes profondément enracinés, en se concentrant plutôt sur les solutions à court terme sans aborder les causes sous-jacentes des difficultés.

                      Et puis, il y a ceux qui sont tellement résilients qu’ils préfèrent ignorer les problèmes. Plutôt que d’affronter les vrais enjeux, ils se contentent de mettre des pansements sur des plaies béantes, en espérant que tout finira par passer.

                      Une fois ces bases posées, je pense que, comme moi, un certain nombre d’entre vous se sentent “résilients”. Alors, comment tenir la ligne entre les effets positifs et les effets néfastes de vôtre côté résilient ? Est-ce que le concept même de résilience n’a pas été imaginé pour nous aider à faire passer certaines difficultés comme des opportunités ? 

                      Mon scepticisme naturel m’a conduit à la question suivante 😁 : 

                      Partie 2 : La résilience n’est-elle pas un moyen de faire accepter le renoncement aux individus ? 

                      Ah, le grand débat de la résilience ! Faut-il accepter son sort avec un sourire stoïque ou lever les poings en signe de révolte ? Voici une petite exploration toute personnelle de cette question épineuse 😉

                      1. La résilience : L’art de s’adapter sans faire trop de vagues

                      Qu’il est intéressant de pousser les femmes à adopter la résilience dans le monde professionnel :

                      Illustration résilience sage pour ne pas faire de vague
                      • “Salaire inégal ?” : “Pas de problème”

                      Une femme résiliente sait comment gérer son budget serré, même si elle doit renoncer à quelques luxes comme les vacances ou les soins de santé de qualité.

                      •  Être perçue comme faible ?” : “Bien sûr, pourquoi pas ?” 

                      Être sous-estimée peut être une stratégie brillante pour mieux surprendre ses collègues quand elle finit par sauver le projet de l’année en silence.

                      2. Résilience, acceptation ou renoncement ? 

                        Renoncer et accepter l’injustice

                        Si la résilience, c’est acceptation. Le risque est important 

                        • Accepter un salaire inégal, c’est accepter de jouer le rôle de la victime et renoncer à se battre pour ses droits
                        • Accepter de se conformer aux stéréotypes de faiblesse, c’est confirmer sa faiblesse intrinsèque, et valider les perceptions sociétales sans faire de vague. 

                        Si l’on n’y prend pas garde, la société peut nous récompenser pour cette acceptation, la rendant de fait positive. Il est tellement plus facile de chercher du positif et de la tranquillité d’esprit. 

                        Et d’acceptation au renoncement il n’y a qu’un pas

                        Si la résilience, c’est une forme d’adaptation permanente pour réduire le stress et renforcer les relations sociales, il peut être plus facile de renoncer à s’imposer pour ne pas faire de vague. 

                        Le renoncement consisterait à accepter docilement l’inacceptable. Ne pas élever la voix. Ne pas prendre d’actions concrètes et encore moins chercher à inspirer les autres à faire de même. Comme c’est pratique 🙂

                        Attention donc à ne pas laisser les autres vous convaincre des bienfaits de la résilience silencieuse. Parfois la rébellion bruyante est bien fondée et heureusement que, dans le passé ou aujourd’hui, certains osent prendre la parole. La résilience efficiente s’est peut être aussi influencer pacifiquement mais efficacement sur les situations et pas uniquement s’y adapter !

                        Illustration résilience active et déterminée

                        Et d’ailleurs, si j’en reviens au cœur de mon propos habituel, en quoi la résilience se nourrit-elle de nos biais cognitifs ? Ou les nourrirait-elle ? N’y a-t-il pas un risque ou un remède pour comprendre leurs interactions ? 

                        Partie 3 : Interaction entre résilience et biais cognitifs – attention danger ?

                        Je vous rappelle les postulats 🙂

                        • La résilience est la capacité d’un individu à surmonter les difficultés, à s’adapter positivement face à l’adversité, au stress ou aux traumatismes.
                        • Les biais cognitifs, quant à eux, sont des distorsions de la pensée qui affectent les jugements et les décisions.

                        1. Pour comprendre : exemple de 4 biais cognitifs boostés par la résilience

                        La résilience peut interagir avec les biais cognitifs de plusieurs manières, influençant à la fois la perception des défis et les stratégies adoptées pour les surmonter. Voici comment certains biais cognitifs peuvent interférer ou moduler la résilience :

                        Biais de positivité :

                        C’est la tendance à se concentrer sur les aspects positifs tout en minimisant les négatifs.

                        Ce biais peut renforcer la résilience en aidant les individus à maintenir une attitude optimiste face aux difficultés. Cependant, s’il est excessif, il peut conduire à une sous-estimation des risques ou des problèmes réels, empêchant une préparation adéquate.

                        Biais de confirmation :

                        Cette tendance à rechercher, interpréter et se souvenir des informations qui confirment ses croyances préexistantes.

                        Ce biais peut soit soutenir, soit entraver la résilience. Par exemple, si une personne croit fermement en sa capacité à surmonter les obstacles, elle peut ignorer les signes de détresse, ce qui peut retarder la recherche d’aide nécessaire.

                        Biais d’ancrage :

                        Tendance à s’appuyer trop fortement sur la première information rencontrée (l’ancre) lors de la prise de décision.

                        Si l’ancre est une expérience passée de succès, cela peut renforcer la confiance en sa résilience. À l’inverse, une première expérience négative peut affaiblir cette confiance, même si les circonstances actuelles sont différentes.

                        Effet Dunning-Kruger :

                        Tendance des individus moins compétents à surestimer leurs capacités.

                        Une personne peut croire à tort qu’elle est plus résiliente qu’elle ne l’est réellement, ce qui peut l’empêcher de chercher le soutien nécessaire lors de situations difficiles.

                        2. Pour agir et bien vivre sa résilience

                        Vous l’aurez compris, il est important de maîtriser  les interactions possibles entre la résilience et les biais cognitifs. C’est même la clé pour : 

                        • Développer une résilience équilibrée : Encourager une attitude positive tout en restant conscient des défis réels.
                        • Améliorer la prise de décision : En reconnaissant et en atténuant les biais cognitifs, les individus peuvent mieux évaluer leurs capacités et les ressources nécessaires pour faire face aux adversités.
                        • Promouvoir la santé mentale : Une résilience soutenue par une perception réaliste réduit le risque de surmenage et de burn-out.

                         

                        Conclusion : les différentes pistes pour une bonne “résilience”

                        Illustration de liberté et de puissance de la femme

                        Piste 1 : la résilience éclairée

                        La résilience n’est pas isolée des biais cognitifs ; au contraire, elle est constamment influencée par la manière dont nous percevons et interprétons les événements. En reconnaissant et en comprenant ces biais, il est possible de renforcer la résilience de manière plus efficace et adaptée aux réalités individuelles.

                        Piste 2 : la résilience efficiente 

                        La résilience efficiente, c’est aussi accepter les réalités du monde tout en travaillant dur pour les changer de l’intérieur. Donc, même si le plafond de verre est bien en place, une femme résiliente y apposera des autocollants motivants tout en grignotant lentement ce verre (en espérant que ce soit du sucre).

                        Pourquoi ne pas faire en sorte que votre résilience ne soit pas synonyme d’acceptation passive, mais une stratégie sophistiquée de long terme. On joue le jeu, on encaisse les coups, mais on prépare son ascension en coulisse.

                        Dire non aux injustices et ne pas se contenter du statu quo est une forme de résilience. C’est reconnaître ses limites, mais aussi ses potentiels. C’est se battre pour l’équité, non seulement pour soi mais pour toutes les générations futures.

                        La résilience en puissant stratagème

                        Accepter d’être moins bien payée et perçue comme faible n’est ni une preuve de résilience ni de renoncement. C’est plutôt un reflet ironique d’une société qui a encore du chemin à parcourir. La vraie résilience féminine pourrait bien être cette force tranquille qui, sous couvert d’acceptation, prépare une révolution douce mais implacable. 

                        Quant au renoncement, il pourrait être la voie royale vers une véritable égalité, refusant d’accepter quoi que ce soit de moins qu’un traitement juste et équitable. Alors continuons à défier les attentes avec panache et détermination. Nous sommes bien plus que les stéréotypes ne pourront jamais définir ! 😃

                        __________________________

                        Si vous voulez creuser ce sujet, je vous propose de suivre ces liens

                        _________________________

                        À bientôt sur Les Biais dans le Plat. 

                        J’ai hâte de lire vos commentaires à cet article et surtout n’oubliez pas de vous enregistrer pour recevoir automatiquement toutes les nouvelles publications !

                        Les biais cognitifs et la diversité en entreprise (#1)

                        Les biais cognitifs et la diversité en entreprise (#1)

                        Sur le chemin du savoir que je souhaite partager avec vous sur ce site, j’ai dévoré le livre : « Intelligence relationnelle et inclusion », de Laurent Depond. Dans son ouvrage, l’auteur montre finalement que les biais cognitifs sont de véritables obstacles à la diversité en entreprise.

                        Les biais cognitifs et la diversité en entreprise

                        Introduction : Un résumé en deux parties pour un ouvrage riche et éclairant

                        Le livre « Intelligence relationnelle et inclusion » de Laurent Depond explore les mécanismes qui freinent l’inclusion en entreprise. Il propose des solutions fondées sur les neurosciences. Ce résumé en deux parties vous offre une vision complète des enseignements clés de cet ouvrage.

                        Dans cette première partie, nous allons découvrir les enjeux de la diversité, ses paradoxes. Puis comment nos fonctionnements cérébraux influencent nos comportements et décisions. Dit autrement, comment nos biais cognitifs influent directement sur la diversité en entreprise.

                        Si vous deviez ne retenir que ça : les biais cognitifs sont l’artefact ultime de notre cerveau pour servir ses objectifs.

                        Cet ouvrage vise à repenser la culture organisationnelle pour rendre l’inclusion plus concrète. Il se fonde sur des outils scientifiques pour comprendre les obstacles à un environnement de travail inclusif. 

                        Ancien consultant, ancien VP Diversity & Inclusion chez Orange, Laurent Depond y explore comment les neurosciences et les sciences cognitives. Comment elles peuvent contribuer à développer la diversité et l’inclusion dans les organisations. 

                        Il propose des pistes pour dépasser ces obstacles. Mieux comprendre les mécanismes relationnels humains et la sécurité psychologique est clé pour une inclusion efficace et durable.

                        En s’appuyant sur les récents apports des neurosciences et des sciences cognitives, ce livre propose une réflexion non stigmatisante. Il nous éclaire sur les fonctionnements humains, souvent mal compris ou simplement ignorés. En quoi ils freinent la mise en place d’un environnement de travail inclusif et égalitaire. Il propose de revoir la formation et la place du manager dans les organisations. Comment faire passer le thème d’inclusion dans une vision de performance durable. 

                        Ouvrage de 208 pages – Collection “Les carnets Soft Skills” chez Dunod.

                        Résumé détaillé de l’ouvrage 

                        Introduction : 

                        En prenant acte que le monde du travail rencontre une crise sans précédent d’engagement depuis la crise sanitaire de 2021, l’auteur est convaincu que l’intelligence relationnelle est une piste sérieuse pour l’optimisation des relations entre individus. 

                        Selon lui, les “soft skills” constituent les compétences comportementales. Elles favorisent ces relations à l’origine d’un meilleur engagement et d’une meilleure adaptation au stress des collaborateurs. Pour autant, l’injonction faite aux organisations de développer l’inclusion pour des raisons économiques et morales ne peut aboutir qu’en posant les bases d’un management inclusif intégrant les logiques de l’analyse neuro cognitive comportementale. Les biais cognitifs naturels sont un frein à la diversité en entreprise.

                        Partie 1 : Le paradoxe de la diversité

                        Chapitre 1 : Les vrais enjeux de la diversité en entreprise

                        Laurent Depond explique pourquoi et comment, ni l’impulsion uniquement donnée par un dirigeant convaincu, ni celle donnée par un corpus législatif contraignant, ne pourront aboutir à un succès en matière de diversité. La diversité promue comme en priorité est globalement un échec en entreprise. Elle finit par déformer les véritables opportunités en matière de performance. 

                        À ce stade, ces politiques d’inclusion n’ont généré, selon lui, que frustrations par et contre les personnes promues via ces dispositifs. La source de la performance n’est pas liée à la typologie des profils mais bien à leur variété. “La diversité visible des “décideurs” étudiée en sexe, âge ou origine géographique est moins contributrice de la qualité décisionnelle que leur diversité “fonctionnelle”, celle de leurs modes de raisonnement.” Peu importe le packaging si l’entreprise n’arrive pas à tirer profit de ce qu’il y a à l’intérieur de la boîte crânienne des collaborateurs. C’est la capacité de l’entreprise et de ses managers à bien gérer les diversités qui compte plus que la présence de la diversité elle-même ! 

                        Vers la performance durable :

                        Il invite l’entreprise à viser la performance durable en combinant succès économique et approche éthique, écologique. C’est la qualité de vie au travail (QVT) qui permet aux collaborateurs de livrer cette performance. 

                        À l’heure où l’intelligence artificielle et les conséquences des changements démographiques frappent aux portes des entreprises. Faire aboutir leurs politiques de diversité et d’inclusion n’est plus une option. 

                        Les différences générationnelles sont un faux sujet : 

                        • la science a démontré que la plasticité cérébrale n’est pas une question d’âge, 
                        • la construction marketing des fossés générationnelles n’est plus à démontrée

                        Les différences culturelles sont une réalité que l’entreprise doit / peut apprendre à gérer. Mais le monde change vite et le cerveau humain a naturellement peur du changement ! L’entreprise doit se réinventer vite et donc dans la douleur. Éliminer les biais d’analyse pour faire émerger les profils auxquels personne n’aurait penser devient essentiel. 

                        Accepter de recruter différemment, accepter de travailler différemment, seront les grands challenges des prochaines années et même les grandes start-up s’y confrontent. C’est l’exemple d’Elon Musk qui interdit le télétravail pour ses équipes. 

                        Chapitre 2 : Un écosystème peu favorable.

                        Les injonctions pour la diversité ont rendu la cause inaudible 
                        • pour les jeunes, 
                        • pour les femmes, 
                        • pour les seniors, 
                        • pour les personnes issues de milieux défavorisés
                        • etc.

                        “Nous sommes chacun une combinatoire de ces éléments, sans parler de la diversité la plus structurante, celle des profils cognitifs qui fait de nous des individus uniques.”

                        Plus l’approche est fragmentée et plus elle s’affaiblit. 

                        Alors que la dictature de l’image, ouvre chaque jour la voie à des nouveaux lynchages médiatiques, les entreprises doivent apprendre à tout contrôler. 

                        Si la discrimination fait l’objet de contraintes réglementaire forte, il ne faut pas pour autant occulter que l’origine des différences s’ancre dans des cultures et pratiques traditionnelles qui se révèlent sexistes sans conscientisation du sujet. Elles sont le fruit de stéréotypes puissants tel que “le salaire des femmes ne peut pas être au niveau de celui des hommes car (…) ce n’est qu’un salaire d’appoint dans le couple”. 

                        Il est difficile de mettre au jour des pratiques discriminatoires alors que ce sont plus des biais humains et organisationnels qui expliquent ces résultats. Attaquer ces sujets sous un prisme uniquement légal peut se révéler contre-productif. Il faut s’attaquer non pas aux discriminations mais aux biais discriminatoires sinon dès qu’il y aura plusieurs femmes dans un comité de direction, l’illusion de fréquence permettra à notre cerveau, de bonne foi, d’être persuadé que le sujet est clos ! 

                        Il ne faut pas aborder le sujet par le prisme diversité donc mais bien par le prisme “performance durable”. La diversité viendra naturellement si elle prouve qu’elle contribue à la performance et la révision des politiques de recrutement et de formation des managers en sont les clés. 

                        Partie 2 : Prendre conscience de nos “fonctionnements humains”

                        Chapitre 3 : Notre cerveau nous raconte des histoires

                        C’est dans la nature même de notre cerveau que de bloquer l’inclusion et c’est à ce problème que l’entreprise de demain doit s’attaquer. C’est en ça que nos biais cognitifs sont des freins à la diversité en entreprise.

                        Le cerveau a pour objectifs

                        • notre sécurité
                        • notre bien-être

                        Le tout en économisant de l’énergie. L’éthique et l’objectivité n’ont pas été sélectionnées comme des finalités à atteindre au cours des milliers d’années qui l’ont façonnées. 

                        Notre cerveau censure, sélectionne, fait des paris statistiques en utilisant biais et préjugés. 

                        Pour lutter contre l’inconfort, le cerveau se comporte comme une machine d’anticipation. Créer l’avenir est probablement la chose la plus importante qu’il fasse. 

                        L’inquiétude et la peur sont consommatrices d’énergie et potentiellement dangereuses. Cela réduit nos capacités d’action en cas de danger avéré. Nous avons donc besoin d’explications pour avoir le sentiment d’avoir le contrôle sur notre environnement. Les rumeurs et complots naissent naturellement de ce besoin impérieux d’explications quitte à générer quantité de biais d’analyse dont la plus impactante est la croyance rassurante d’un “monde juste”. Ce monde juste permet à tout un chacun de se rassurer : toute victime porte une part de responsabilité dans ce qui lui arrive. Le danger est alors lointain pour soi…

                        “En 2015, une étude IPSOS a mis en évidence que 37% des françaises pensaient qu’une femme victime de viol avait une part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé. Soit du fait de sa tenue ou de son comportement ou encore des lieux qu’elle fréquentait.” Notre cerveau, dans sa recherche désespérée d’homéostasie, éloigne de nous le risque de cette façon terrible… Facile donc de tomber dans le biais d’auto-complaisance qui attribue nos succès à nos actions et nos échecs à des facteurs extérieurs. Notre cerveau nous raconte les histoires qui lui permettent de servir ses objectifs primaires. 

                        Pour notre sécurité émerge le biais d’affinité ou tribal. 

                        Nous ne sommes en sécurité qu’entre nous puisque l’étranger représente le danger et le pair est un allié naturel de notre survie. Mais si la recherche de l’entre soi est un conditionnement naturel qu’on peut expliquer et qu’il convient de dédramatiser, l’important c’est de le conscientiser et d’agir. Il n’est pas difficile de créer des groupes affinitaires. C’est un puissant levier d’inclusion. 

                        Il en va de même pour l’effet de halo et l’impact fort du paraître. Si pour la femme, la beauté est un désavantage puisque le préjugé l’associe à la bêtise, pour les hommes, elle est elle associée à la compétence. Encore une fois, la conscientisation de ce biais est le prérequis. Il n’est pas question de juger, juste de l’identifier mais cela touche aussi les “légumes moches” 🙂

                        ________________________________________________________

                        Ce résumé montre que notre cerveau, bien que formidable, s’appuie sur des mécanismes automatiques et biaisés qui influencent nos comportements, souvent au détriment de la diversité. Comment nos biais cognitifs rendent difficile la diversité en entreprise.

                        Dans la seconde partie de cet article, nous explorerons comment une meilleure compréhension de ces mécanismes peut nous permettre de dépasser ces obstacles et instaurer un management inclusif fondé sur l’intelligence relationnelle.

                        📢 Rendez-vous dans la deuxième partie pour continuer cette réflexion essentielle sur les biais cognitifs et leur impact sur nos interactions.

                         Pour aller plus loin :

                        Épisode#4 : Les biais inconscients jusque dans la presse

                        Épisode#4 : Les biais inconscients jusque dans la presse

                        Et si on posait les mêmes questions aux femmes qu’aux hommes

                        L’agence Mots Clés a publiée le jeudi 24 mars 2022, une étude commandée par le collectif Sista et le fonds de dotation Mirova Forward. Celle-ci révèle la récurrence du sexisme vis-à-vis des femmes dirigeantes d’entreprise dans la presse française. Elle a analysé un corpus de 118 articles (interviews et portraits de dirigeants et dirigeantes) provenant de 19 titres de presse généraliste, économique et financière, et féminine.

                        Une vidéo choc de dirigeants français a accompagné la publication de ses résultats. Une journaliste y interroge des hommes a qui elle pose les principales questions faites aux femmes dirigeantes. La surprise et l’incongruité des questions met en visibilité le problème soulevé dans l’étude.

                        La voici :

                        Nous n’en saurons pas plus sur la « morning routing » de Xavier Niel ou de François-Henri Pinot malheureusement 🥹

                        Interrogée sur ces résultat, la directrice générale de Mirova Forward, Anne-Claire Roux, a expliqué : « Les biais inconscients sont très difficiles à désamorcer et sont un frein redoutable à la promotion des femmes dans le milieu professionnel. Nous sommes convaincus que la presse peut jouer un rôle majeur dans la correction de ces biais, c’est pourquoi nous avons souhaité accompagner une prise de conscience et inciter les journalistes à aller vers des questions moins stéréotypées ou, à l’inverse, posées de manière égale à toutes et tous »

                        Et la France ne fait pas figure d’exception dans ce domaine 🥹

                        Vous trouverez ici la version suisse, en trois langues, de cette vidéo :

                        Source : www.watson.ch

                        Pour plus d’informations, visitez ce site web et lisez ces articles détaillés :

                        À bientôt sur Les Biais dans le Plat !

                        N’hésitez pas à commenter cet article et à me pousser vos vidéos préférées !

                        Épisode#3 : Quand l’humour rencontre les stéréotypes de genre

                        Épisode#3 : Quand l’humour rencontre les stéréotypes de genre

                        Cerveau et préjugés

                        La notion de la « nothing box » (boîte à rien) est une idée popularisée par le conférencier et auteur américain Mark Gungor dans son séminaire « Laugh Your Way to a Better Marriage ». Cette idée fait partie de sa théorie humoristique sur stéréotype de genre et, en particulier, les différences entre les cerveaux masculins et féminins. Selon Gungor, la « nothing box » est un compartiment mental particulier auquel les hommes peuvent accéder, où ils ne pensent à rien de spécifique et se détendent complètement. 

                        Pourquoi la nothing box est une force masculine dans un univers de préjugés et de stéréotypes de genre ?

                        Il explique que le cerveau masculin est compartimenté, avec des boîtes pour chaque sujet (travail, famille, sports, etc.). La « nothing box » est une de ces boîtes où les hommes peuvent se retirer mentalement pour se détendre. Il insiste également sur le fait que les compartiments du cerveau masculin sont étanches ! « Il y a la boite pour la voiture, la boite pour l’argent,… »

                        En contraste, il décrit le cerveau féminin comme un ensemble de fils interconnectés, où tout est relié à tout. Selon lui, les femmes trouvent plus difficile de « ne penser à rien » car leur pensée est toujours active et interconnectée. « Le cerveau des femmes c’est comme de l’internet haut débit relié par des émotions. »

                        La « nothing box » est une métaphore humoristique 🙂 bien sûr basée sur des stéréotypes de genre ! Cette idée pour ouvrir des discussions sur les différentes manières dont les individus gèrent le stress et se relaxent. La clé est de reconnaître ces différences et de trouver des moyens de les respecter et de les intégrer harmonieusement dans les relations et la vie quotidienne.

                        (Nota : désolée pour la qualité de cette vidéo exclusivement en anglais mais je ne pouvais pas ne vous la partager 😉)

                        Pour plus d’informations, visitez ce site web et lisez ces articles détaillés :

                        À bientôt sur Les Biais dans le Plat !

                        N’hésitez pas à commenter cet article et à me pousser vos vidéos préférées !

                        Épisode #2 :  Sélection de TEDx pour voir les choses autrement

                        Épisode #2 : Sélection de TEDx pour voir les choses autrement

                        Connaissez-vous la conférence TED (Technology, Entertainment and Design) ? 

                        TedX Expression des théories

                        Ces conférences à but non lucratif ont pour mission de propager des idées qui méritent d’être diffusées. Elles incitent à voir les choses autrement. Les règles sont strictes : pas de religion, pas de politique et pas de sujets pseudoscientifiques. L’idée et la passion des orateurs passent devant les orateurs eux-mêmes. 

                        Je vous propose ici une sélection de vidéos autour de la thématique : femme et leadership.

                        (Nota : vous pouvez activer les sous-titres en français sur ces vidéos)

                        Vidéo#1 : Voir les choses autrement comme une femme

                        Quand un homme devenu femme nous confirme que nous ne sommes pas folles 😉

                        Un homme devenu femme témoigne de son expérience de la transformation de sa relation aux autres depuis qu’il est femme. 

                        C’est une chose de le penser en tant que femme. C’en est une autre d’avoir la confirmation que le regard des autres peut être différent pour un même individu. D’autant plus, quand c’est uniquement conditionné au fait que ça soit un homme ou une femme.

                        J’aime beaucoup le passage sur les poches du jean. 🙂

                        Ça me rappelle une citation de Cristina Cordula dans ce qui était l’émission de relooking de M6. Celle-ci m’a suffisamment marquée pour que je vous la propose ici : “Mais ma chérie, les talons c’est pas fait pour être confortable”

                        Vidéo#2 : Voir les choses autrement dans l’éducation

                        Les filles sont aussi courageuses que les garçons sont parfaits !

                        Dans le monde moderne, l’éducation des enfants résultent des attentes culturelles et des stéréotypes de genre. Une observation frappante : les filles sont souvent poussées vers la perfection tandis que les garçons sont encouragés à être courageux. Cette dynamique mérite une réflexion critique et c’est justement ce que propose cette vidéo.

                        L’éducation des filles et des garçons ne devrait pas être un choix entre la perfection et le courage, mais une combinaison équilibrée des deux.

                        En encourageant à la fois la quête de l’excellence et la capacité à prendre des risques, nous pouvons préparer tous les enfants à affronter le monde avec confiance, résilience et un sens du détail. La véritable éducation devrait viser à former des individus complets, capables de naviguer dans les complexités de la vie avec intelligence émotionnelle et compétence pratique.

                        Vidéo #3 : Voir les choses autrement au quotidien

                        Témoignage puissant d’une dirigeante 

                        La question de pourquoi les femmes sont souvent moins prises au sérieux que les hommes est complexe et enracinée dans des siècles de normes culturelles, sociales et économiques. Ce témoignage riche démontre bien que le sujet n’est pas polémique mais réel.

                        On le comprend bien, les raisons pour lesquelles on prend les femmes moins au sérieux que les hommes sont multiples et complexes. Elles englobent des stéréotypes de genre, des biais implicites, des barrières structurelles, des normes culturelles et des pressions sociales.

                        Pour changer cette dynamique, il est faut :

                        • Reconnaître et de confronter ces préjugés à tous les niveaux de la société,
                        • Promouvoir des politiques de diversité et d’inclusion,
                        • Soutenir les femmes dans tous les domaines professionnels et personnels.

                        Ce n’est qu’en s’attaquant à ces racines profondes que nous pourrons créer un environnement où les femmes seront prises au sérieux et traitées avec l’équité qu’elles méritent.

                        Pour plus d’informations, visitez ce site web et lisez ces articles détaillés :

                        À bientôt sur Les Biais dans le Plat !

                        N’hésitez pas à commenter cet article et à me pousser vos vidéos préférées !

                        Épisode #1 : De “résilience” et renoncement, il n’y a qu’un pas !

                        Épisode #1 : De “résilience” et renoncement, il n’y a qu’un pas !

                        Parce que parfois une vidéo vaut plus que des mots et des théories, je vous propose de découvrir quelques pépites qui m’ont marquée ! 

                        Ah, la résilience ! Cette capacité miraculeuse qu’on vous vend comme la clé pour naviguer à travers les tempêtes de la vie. Imaginez un peu : vous êtes comme un roseau, vous pliez mais ne rompez jamais. Plutôt pratique, non ? 

                        Je vous soumets ces 2 vidéos qui questionnent efficacement sur ce que nous prenons comme acquis :

                        Depuis quand faire les choses “comme une fille” est devenu une insulte ? 

                        En 2014, une campagne de communication corporate d’Always a mis le doigt sur la perte de confiance des petites filles à la puberté. La série #Likeagirl a su démontrer simplement l’impact néfaste de l’expression “comme une fille” dans l’imaginaire collectif. En demandant à des adolescentes, un homme, un petit garçon de «courir comme une fille», «lancer comme une fille», «se battre comme une fille», on se rend bien compte à quel point dans l’imaginaire collectif l’expression « comme une fille » est synonyme de faiblesse, voire de ridicule.

                        Oui, l’inégalité salariale est une injustice. À travail égal, salaire égal, c’est aussi simple que ça ! 

                        égalité salariale

                        Une campagne de communication corporate de l’entreprise norvégienne Finansforbundet de 2028 montre comment les enfants réagissent à cette injustice flagrante (source : culturepub.fr)

                        Quand résilience rime avec renoncement et que nous sommes amenés à accepter l’inacceptable, c’est un un couteau à double tranchant. Elle peut vous transformer en champion de la vie ou en victime d’une règle tacite et socialement admise. Alors, chers adeptes de la résilience, souvenez-vous : ne laissez pas cette vertu se transformer en fardeau ! Faire preuve d’esprit critique n’est pas un mal en soi mais une opportunité de progresser collectivement 🙂

                        Pour plus d’informations, visitez ce site web et lisez ces articles détaillés :

                        À bientôt sur Les Biais dans le Plat !

                        N’hésitez pas à commenter cet article et à me pousser vos vidéos préférées !

                        Quiz : Reconnaître les biais inconscients au travail

                        Quiz : Reconnaître les biais inconscients au travail

                        Biais inconscients, biais cognitifs innovation et risque

                        Bienvenue sur Les Biais dans le Plat, votre ressource pour comprendre et surmonter les biais cognitifs et inconscients. Aujourd’hui, je vous propose un quiz biais inconscients au travail, conçu pour révéler ces mécanismes subtils qui influencent vos décisions et vos interactions professionnelles. Ce quiz interactif vous permettra d’identifier vos propres biais et de mieux comprendre comment ils fonctionnent.

                         

                        Pourquoi un quiz sur les biais inconscients au travail ?

                        Les biais inconscients peuvent affecter nos jugements et nos comportements, souvent de manière insidieuse. Que vous soyez en train de préparer un entretien d’embauche, de collaborer avec des collègues ou de prendre des décisions importantes, ces biais peuvent jouer un rôle crucial. Ce quiz a été conçu pour vous aider à identifier ces biais et à mieux comprendre comment ils fonctionnent.

                        Comment fonctionne le quiz biais inconscients au travail ?

                        C’est simple ! Répondez à chaque question en choisissant parmi les trois propositions – sérieuse, humoristique, ou mélangée – et découvrez comment votre cerveau fonctionne vraiment. À la fin du quiz, vous aurez une meilleure compréhension de vos propres biais et des outils pour les surmonter.

                        Le quiz biais inconscients au travail est un outil ludique pour explorer vos propres schémas mentaux et identifier les préjugés qui influencent vos décisions professionnelles. En reconnaissant ces biais, vous pourrez mieux collaborer, prendre des décisions plus éclairées et contribuer à un environnement de travail inclusif. Essayez le quiz dès maintenant et partagez vos résultats pour enrichir la discussion. Chaque pas vers la compréhension est un pas vers une meilleure communication professionnelle !

                        Apprendre pour mieux contribuer

                        Saurez-vous reconnaître les biais inconscients au travail ?

                        Ce quiz a été conçu pour vous aider à identifier ces biais et à mieux comprendre comment ils fonctionnent. Préparez-vous à découvrir des faits intrigants et à sourire avec ses réponses décalées tout en apprenant à reconnaître et à gérer vos propres biais.

                        C'est un mélange de sérieux et de légèreté ! Alors, êtes-vous prêt à plonger dans l'univers des biais inconscients et à affiner votre perception ?

                        Allez, c'est parti ! Testez vos connaissances et amusez-vous tout en apprenant.

                        Cliquez sur le bouton ci-dessous pour commencer :

                        1 / 10

                        1 : Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

                        2 / 10

                        2 : Qu’est-ce qu’un biais inconscient ?

                        3 / 10

                        3 : Qu’est-ce qu’un biais de similarité ou de similitude ?

                        4 / 10

                        4 : Qu’est-ce qu’un biais de confirmation ?

                        5 / 10

                         5 : Qu’est-ce qu’un biais de genre ?

                        6 / 10

                        6 : Qu’est-ce qu’un biais hiérarchique ?

                        7 / 10

                        7 : Qu’est-ce qu’un biais d’accès ?

                        8 / 10

                        8 : Qu’est-ce qu’un biais de contenus ?

                        9 / 10

                        9 : Qu’est-ce qu’un biais d’innovation ?

                        10 / 10

                        10 : Qu’est-ce qu’un biais de risque ?

                        0%

                        Pour plus d’informations, visitez ce site web et lisez ces articles détaillés :

                        J’attends vos commentaires avec impatience !

                        Les biais inconscients au travail s’invitent au cinéma

                        Les biais inconscients au travail s’invitent au cinéma

                        Avez-vous vu le film “Le Nouveau Stagiaire” ? 

                        Cette comédie légère, sortie en 2015, traite directement du sujet des biais inconscients et des préjugés au travail. Il balaye ainsi quasiment tous les biais que j’évoquais dans mon article introductif de cette série : Comprendre les biais inconscients dans votre vie professionnelle.

                        Tous y passent ou presque : biais de similarité, de confirmation, de genre, hiérarchique ou d’innovation. Cette comédie est pourtant un bonbon de positivité 🙂 qu’il vous faut impérativement découvrir si ça n’est pas déjà fait ! 

                        Biais inconscients au cinéma

                         

                        Le Nouveau Stagiaire : kaléidoscope des biais inconscients au travail.

                        « The Intern » en version originale est une comédie dramatique réalisée par Nancy Meyers. On lui doit aussi “Ce que veulent les hommes” en 2000 et “The Holiday” en 2006. 

                        Le film met en scène Robert De Niro dans le rôle de Ben Whittaker, un septuagénaire veuf qui devient stagiaire senior dans une start-up de mode en ligne dirigée par Jules Ostin, jouée par Anne Hathaway.

                        Ben, récemment veuf, ne peut pas imaginer une retraite inactive. Il postule donc au programme de stagiaire expérimenté mis en place par la start-up de Jules. 

                        Tous les ingrédients sont jetés pèle-mêle :

                        • le septuagénaire sympathique, charismatique et capable de nombreux conseils,
                        • la trentenaire, cheffe d’entreprise géniale mais inexpérimentée. Également, épouse et maman dépassée…,
                        • les autres stagiaires, adolescents attardés, geeks et célibataires,
                        • le mari, homme au foyer délaissé, qui a sacrifié sa carrière pour sa femme,
                        • le numéro 2 de la boîte qui œuvre pour mettre en place un vrai directeur général : un homme expérimenté.

                        Le Nouveau Stagiaire : la chasse aux biais inconscients au travail est ouverte 🙂

                        Le film aborde les grandes problématiques de nos sociétés et de nos entreprises avec légèreté. Il faut tout de même avoir en tête que ça n’est pas totalement une fiction car les entreprises américaines déploient réellement des programmes pour réintégrer dans leurs effectifs des profils plus “expérimentés”. 

                        Le nouveau stagiaire biais inconscients au travail

                         

                        Le biais de similarité au travers de l’âge du antihéros :

                        • Biais de présomption d’incompétence :

                        Certains personnages, comme Jules au début du film, ont tendance à présumer que Ben, en raison de son âge, n’a pas les compétences ou les connaissances nécessaires pour réussir dans l’entreprise.

                        • Biais de présomption de lenteur : 

                        Ben est parfois perçu comme étant plus lent ou moins efficace que ses jeunes collègues, simplement à cause de son âge.

                        Le biais de genre au travers de la femme cheffe d’entreprise :

                        • Biais de genre : 

                        Jules, en tant que femme dirigeante, est confrontée à des stéréotypes et à des attentes différentes de celles que subiraient ses homologues masculins. Elle doit notamment prouver sa légitimité et sa capacité à gérer l’entreprise qu’elle a pourtant créé de toute pièce.

                        • Biais de maternité :

                         Jules est également confrontée à des préjugés liés à sa maternité. On la considère parfois comme étant moins disponible ou moins investie dans son travail en raison de ses responsabilités familiales. La présence de son mari, père au foyer délaissé et qui la trompe, pose aussi les bases d’une inversion “bizarre” des rôles… mais je n’ai même pas envie de relever ce sujet tant il me semble anachronique ! 

                        Le biais de confirmation mais par le prisme de l’origine sociale :

                        • Biais de classe sociale : 

                        Ben, venant d’un milieu social plus traditionnel, peut avoir des difficultés à comprendre les codes et les valeurs de la start-up, qui est un environnement plus informel et entrepreneurial.

                        • Biais d’éducation : 

                        On peut également observer des biais liés au niveau d’éducation des personnages. Certains employés, ayant un niveau d’études plus élevé que d’autres, peuvent avoir tendance à se sentir supérieurs ou à minimiser les contributions de leurs collègues moins diplômés.

                        Le nouveau stagiaire : source d’inspiration pour la résolution des problèmes liés aux biais inconscients au travail

                        Finalement, et c’est aussi ce qu’il y a de particulièrement rassurant, c’est avec une grande simplicité que tous les biais se dissipent tout au long du film.

                        De biais d’âge à performance de la diversité, il n’y a qu’un pas

                        Le film montre comment les jeunes employés, initialement sceptiques ou condescendants envers Ben, découvrent progressivement ses compétences, son expérience et sa valeur ajoutée. Ce retournement met en lumière le biais inconscient lié à l’âge, souvent perçu comme un obstacle à la performance et à l’adaptabilité.

                        En démontrant ses compétences en gestion, en relations interpersonnelles et en résolution de problèmes, Ben défie les préjugés des employés plus jeunes qui associent compétence et jeunesse. Cela souligne l’importance de juger les employés sur leurs mérites et non sur des préjugés.

                        Résolution : À travers ses actions et ses conseils judicieux, Ben gagne progressivement le respect et la confiance des employés, démontrant la richesse de l’expérience et de la sagesse indépendamment de l’âge.

                        Femme – cheffe d’entreprise – mère épanouie, stop au biais de genre 

                        Jules doit constamment prouver sa légitimité et sa compétence dans un rôle traditionnellement dominé par les hommes. Le film illustre les défis supplémentaires qu’elle rencontre, notamment le scepticisme et les critiques des investisseurs et de certains employés, dus aux stéréotypes de genre.

                        Résolution : Jules en apprenant à déléguer davantage et à faire confiance à son équipe, renforce son leadership. Elle trouve aussi des moyens de concilier ses rôles de PDG et de mère. 

                        La preuve, le puissant ennemi du biais de confirmation

                        Ben par son approche profondément humaine et éthique démontre rapidement qu’il ne peut pas être associé uniquement à ses différences. Le film montre bien comment il peut facilement s’adapter en ne considérant pas la situation comme problématique. En agissant simplement, il s’impose comme faisant partie de la solution. 

                        Résolution : Les employés reconsidèrent leurs préjugés lorsque Ben prouve qu’il est non seulement compétent mais aussi innovant.

                        Alors, vous allez me dire qu’on ne vit pas dans une comédie américaine ! Mais parfois la résolution des problèmes est aussi simple que ça 😀 

                        Ne pas considérer les situations comme fatales. Ne pas penser problème mais penser solution est la clé la plus simple à activer. 

                        Dans cette série d’articles sur les biais inconscients dans votre vie professionnelle, j’ai abordé plusieurs types de biais qui peuvent affecter le recrutement, l’évaluation des performances, et la dynamique d’équipe. « The Intern » illustre parfaitement ces concepts à travers ses personnages et leurs interactions. Le film montrent montrant comment la reconnaissance des compétences et des contributions individuelles, indépendamment de l’âge ou du genre, peut combattre les préjugés.

                        Tout comme les personnages du film, ne laissez personne vous faire taire ou vous priver du job de vos rêves !

                        J’espère que ce moment de détente – mais pas que 😉 – vous aura plus. Si oui, n’hésitez pas à me laisser un commentaire et pourquoi pas à m’indiquer un film qui vous aura aussi fait penser à ce thème et que je pourrais voir aussi.